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La libération du capitaine Moussa Dadis Camara reste une grosse actualité en République de Guinée. Les nombreuses réactions au sujet de la grâce dont il a bénéficié en font foi. La nouvelle tombée vendredi 28 mars 2025 comme un couperet n’a pas laissé indifférent Human Rights Watch. Cette organisation internationale de défense des droits de l’homme qualifie la décision du président de la transition d’un choc, rappelant qu’il y a une procédure en appel qui est toujours en cours.
« La grâce accordée par le président Doumbouya à l’ancien président autoproclamé Dadis Camara est un choc, moins d’un an après le verdict de juillet le condamnant pour crimes contre l’humanité et alors qu’une procédure en appel est toujours en cours. Les victimes attendent depuis quinze ans que les principaux responsables de l’un des pires incidents de l’histoire de la Guinée – le massacre du stade de 2009, au cours duquel plus de 150 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres violées – répondent de leur crimes, et sa condamnation l’année dernière a été saluée par de nombreuses victimes qui y ont vu au moins une certaine forme de justice », a réagi Tamara Aburamadan, conseillère en justice internationale.
Human Rights Watch n’est pas contre la grâce, mais selon l’ONG, celle-ci doit être motivée par des éléments probants et ne doit pas être prématurée.
« En vertu du droit international relatif aux droits humains, la grâce peut être accordée à condition qu’il n’y ait pas de traitement spécial et que sa libération soit le résultat d’une détermination médicale indépendante, complète et concluante établissant la gravité de son état de santé. La grâce pourrait ici également être prématurée en vertu du droit guinéen étant donné l’appel en cours. La grâce de Dadis Camara est un acte discrétionnaire en vertu du droit guinéen et peut et doit faire l’objet d’un examen judiciaire par une cour de justice en Guinée », propose l’ONG.
Sékou Diatéya