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Nier la détermination et l’engagement sincère des militants et militantes de l’UFDG, c’est nier l’évidence, c’est marcher par la tête, mais force est de croire que ce grand parti, depuis bel lurette est en manque d’un leadership assumé et conséquent.
Un parti politique doit avoir un leader visionnaire et stratège, un leader qui voit ce que les autres ne voient pas et capable de lire l’invisible, un leader charismatique et ambitieux, mais à lire dans la physionomie de ce grand parti, tu as l’impression qu’il y a beaucoup de manquements à ce niveau et c’est très grave.
On ne ramasse pas le pouvoir, pour accéder à la magistrature suprême, il y a des équations à équilibrer, sinon si c’était la popularité qui donnait le pouvoir, beaucoup d’opposants africains allaient se voir au pouvoir mais nous sommes en Afrique, plus précisément à l’Ouest. D’ailleurs, ce genre de bêtise se trouve partout au monde. C’est pourquoi, certains disent que le pouvoir se négocie entre celui qui doit sortir et celui qui arriver.
Alors, si tu prenais la température de la lutte politique du leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, tu comprendrais naturellement que ce Monsieur est très loin encore du pouvoir après plusieurs tentatives échouées sans aucune leçon retenue.
Oui, tout le monde est d’accord que l’UFDG est un grand parti en Guinée mais à sa tête vous avez un leader qui ne s’assume pas, comment pourrais-je avoir plus de 2 000 000 de personnes derrière moi et fuir mon pays ? pourquoi vais-je refuser d’affronter la justice comme Mandela de l’Afrique du Sud, Ousmane Sonko du Sénégal, Alpha Condé en 1993, Lula da Silva du Brésil ? voulez-vous qu’on confie le pays à celui qui a peur d’affronter l’injustice sur le terrain ? à celui qui n’ose pas la prison ?
Le plus paradoxal, c’est de voir que toutes les décisions concernant la vie de la transition soient prises sans que tu ne sois associé ! Non, ce n’est pas possible, je ne peux pas digérer ça.
A la place de Monsieur Cellou Dalein Diallo aujourd’hui, avec ce beau monde derrière moi, les patrons de la transition n’oseront jamais prendre une seule décision vitale sans que je ne sois consulté ou associé. Et sans doute, je serai le prochain Président de la République.
Le hic, parfois je comprends la peur qui anime Monsieur Cellou Dalein Diallo, je sais que son passé est taché de timbres mosaïques avec cette fameuse histoire d’air Guinée, propos communautaristes, blanchiment d’argent…
Et sans langue de bois, quand vous dites aux Guinéens (toutes confessions ethniques confondues) de choisir entre lui et n’importe quel leader politique aujourd’hui en Guinée, il perdra.
A l’UFDG, l’ambiance est forte, les jeunes sont engagés, les femmes sont motivées et les vieux sont déterminés mais malheureusement, ils sont tous derrière un leader qui n’aspire pas confiance, le peuple, je parle de tous les Guinéens, car ses militants seuls ne pourront jamais lui permettre d’atteindre le centre névralgique de la présidence de la République, mais ces Guinéens de tous les bords politiques et ethniques ne lui portent plus confiance, pensez-vous vraiment que son rêve sera réalisé ? Je ne crois pas !
L’équation de voir l’UFDG à la tête de notre pays aujourd’hui est difficile à équilibrer, car il faut à la tête de ce parti une autre personne, voir un Zobélémou ou un Soumah à la place de Cellou Dalein Diallo aujourd’hui facilitera la conquête du pouvoir par le parti. C’est la même équation que le RPG doit équilibrer pour revenir au pouvoir car tous ces deux partis politiques s’appuient sur l’ethnie pour triompher.
En tout cas, les militants et sympathisants de l’UFDG méritaient mieux et il est grand temps pour eux de mettre le parti au-dessus des considérations infertiles afin de conquérir le pouvoir avec tous les jeunes guinéens, car ils ont trop payé le prix du manque de leadership assumé de leur patron Elh Cellou Dalein Diallo.
De 2010 à nos jours, ce parti a perdu plus de 300 militants, des jeunes gens fraîchement abattus, aucune justice rendue et les familles des victimes n’ont que leurs larmes pour se consoler. On dit chez nous que quand le plan A échoue, il faut immédiatement essayer le plan B.
Dr. Karamo KABA
Ecrivain Auteur Consultant S/M
Spécialiste en Gestion des Hôpitaux et Services de Santé