Les avocats du SG du SPPG à la Cour d’appel : « Le juge n’a fait que faire valoir son imagination… »

il y a 8 mois 131
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Condamné en première instance à six mois d’emprisonnement, dont trois assortis de sursis Sékou Jamal Pendessa est en train d’être jugé de nouveau à l’audience correctionnelle de la Cour d’Appel de Conakry, suite à l’appel interjeté par ministère public et la défense de l’accusé, contre cette décision.

À l’ouverture, la notification du rapport qui a conduit à l’emprisonnement du prévenu, a exacerbé la colère des avocats de la défense, qui s’en sont pris aux magistrats qui a rendu la décision en première instance.

Interrogé sur les griefs qu’ils soulèvent contre la décision rendue en première instance, Me Faya Gabriel Kamano a mis en avant les nombreuses violations de la loi que le jugement comporte.

« Le juge a fait preuve d’insuffisance professionnelle. Il n’est pas condamné pour les faits pour lesquels il a été renvoyé. On a jamais parlé d’un outrage quelconque lors des débats. Le juge n’a fait que faire valoir son imagination, il mérite d’être poursuivi devant le conseil supérieur de la magistrature », a-t-il lâché.

À sa suite, son confrère Salifou Béavogui a, lui, demandé à la Cour d’infirmer la décision. D’après lui, les faits pour lesquels leur client a été condamné ne sont pas établis.

« Dans la décision, les faits ne sont pas établis. Les faits poursuivis ne sont pas indiqués et puis les moyens de défense ne sont pas dans le jugement. La réunion, les menaces et atteintes : n’ont pas été discutés, nous n’avons pas discuté de ces faits à l’audience », a déclaré l’avocat.

Sur la question des courriers que le SPPG avait adressés aux mairies, Me Salifou Béavogui dira que le SPPG avait bien adressé des courriers aux cinq communes de la capitale, contrairement au juge qui a soutenu dans sa décision que les autorités n’ont pas été informées.

« Il n’a fait qu’exercer un droit une liberté qui sont des libertés publiques », a-t-il ajouté avant d’inviter la Cour à recevoir leur appel en infirmant la décision prise en première instance.

Salifou Béavogui a également demandé à la juridiction de statuer à nouveau en ordonnant la relaxe.

À présent, c’est le prévenu qui répond aux questions de la Cour qui cherche à faire assoir son intime conviction.

Il est accusé de délits de participation délictueuse et provocation, de réunion sur la place publique, menace et atteinte à l’ordre public, à la sécurité, à l’intégrité et à la dignité des individus par le biais d’un système informatique.

À suivre !

Alhassane Fofana

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