Lélouma : l’école primaire de Balaya Centre écartelée entre manque d’enseignants et de moyens

il y a 4 heures 16
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Nichée au cœur de la commune rurale de Balaya, dans la préfecture de Lélouma, l’école primaire de Balaya Centre se dresse toujours fièrement, presque un demi-siècle après sa construction. Édifiée en 1975, cette école aux six salles de classe témoigne de la volonté des autorités de l’époque d’offrir une éducation à tous, même dans les zones reculées. Mais aujourd’hui, derrière ses murs solides, le temps et le manque d’entretien ont laissé des traces. Avec 218 élèves inscrits, dont 111 filles, l’établissement vit au rythme des défis que connaissent nombre d’écoles rurales guinéennes. Les visages des enfants sont pleins d’envie, mais les conditions d’apprentissage, elles, restent précaires, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Thierno Mamadou Bah, directeur de l’école primaire de Balaya Centre

« L’école tient debout, mais sans un entretien régulier, elle finira par céder », confie le directeur, Thierno Mamadou Bah, visiblement attaché à son école et à ses élèves.

Un déficit criant d’enseignants

L’année dernière, six enseignants assuraient les cours, dont quatre contractuels communautaires et deux titulaires, y compris le directeur. Ce déséquilibre illustre la dépendance croissante des écoles rurales à l’égard des enseignants communautaires. Et pour cette rentrée, l’incertitude plane encore.

« Nous ne savons pas encore si les contractuels communautaires reprendront dès l’ouverture. Il faut d’abord renouveler leurs contrats, ce qui prend souvent au moins une semaine », explique le directeur.

En attendant, il faudra improviser. « Nous allons faire des classes multigrades pour ne pas perdre de temps », ajoute Bah Thierno Mamadou, résigné mais pragmatique.

Des manuels en nombre insuffisant

Le manque d’enseignants n’est pas le seul problème. Les manuels scolaires, pourtant essentiels, se font rares. « L’État en envoie, mais on compte souvent un livre pour trois élèves », souligne M. Bah. Une situation qui complique la tâche des enseignants et rend l’apprentissage plus lent.

La gratuité de l’école publique, un idéal à concrétiser

La nouvelle Constitution guinéenne consacre la gratuité de l’école publique, un principe salué par le corps enseignant. Mais sur le terrain, cette ambition peine encore à se traduire en réalité. « Nous demandons aux autorités de nous aider à concrétiser cette gratuité. Cela passe par l’envoi de tables-bancs, de livres et surtout d’enseignants », plaide le directeur.

A Balaya Centre, la volonté d’enseigner est là, la soif d’apprendre aussi. Mais sans un accompagnement concret, l’école publique risque de rester gratuite… seulement sur le papier.

Depuis Lélouma, Chérif Sampiring Diallo pour Guineematin.com

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