Le gros démenti d’Hervé Renard sur les Lions Indomptables qui divise le Cameroun, que retenir ?

Le Cameroun est divisé depuis la sortie d’un article de Jeune Afrique qui révèle le démenti d’Hervé Renard à propos de son supposé salaire exigé pour prendre les rênes des Lions Indomptables du Cameroun. Pendant que certains refusent de croire à la véracité de l’information, d’autres estiment que les propos du sélectionneur français vont à l’encontre du ministre Mouelle Kombi Narcisse plutôt que de ceux de Samuel Eto’o. Dans le brouhaha général, voici quelques précisions importantes.

Le départ de Rigobert Song en février dernier crée un sacré désordre autour de la sélection camerounaise. Désavoué par le chef de l’État, Paul Biya, juste après le fiasco de la CAN 2023, jouée en Côte d’Ivoire, l’ancien défenseur des Lions Indomptables n’a pas été reconduit au terme de son contrat. Pour le remplacer, Samuel Eto’o a proposé trois noms, dont Hervé Renard, au ministre des Sports. Cependant, le département du gouvernement qui s’occupe du sport a décidé de ramener Marc Brys, technicien belge de 61 ans, à cause de ses exigences moins élevées. Pour la FECAFOOT, cette manière de faire n’est pas passée.

Le document accablant de la FECAFOOT révélé par le MINSEP

Juste après l’officialisation du non-nommé, Marc Brys, par le MINSEP dirigé par Mouelle Kombi Narcisse, début avril dernier, la Fédération camerounaise de Football s’est réunie en urgence et a demandé à son président Samuel Eto’o de proposer un nouveau staff technique pour les Lions Indomptables dans un délai de 72h (un délai passé depuis des semaines sans rien finalement). Bien avant cette réunion, l’instance faîtière du football camerounais affirmait son désaccord au choix du ministère des sports.

Pour répondre au courrier de la FECAFOOT, le MINSEP a adressé une longue correspondance dans laquelle il détaille le pourquoi il a préféré Brys aux propositions d’Eto’o. Dans cette correspondance, le ministre, qui appuie ses propos avec le document de la fédération de Samuel Eto’o (avec les exigences salariales de ses trois propositions), indique que l’État camerounais n’a pas les capacités pour débourser des fortunes pour un sélectionneur.

« Il n’est pas sans intérêt de signaler que les trois (03) candidatures soumises par vos soins présentaient chacune des prétentions salariales exorbitantes, variant d’environ 1 milliard (1 500 000 euros) à 1,6 milliard de FCFA (2 500 000 euros) de rémunération (hors primes diverses) par an, soit respectivement en moyenne de 82 000 000 FCFA à 132 000 000 FCFA par mois. Ce qui représente des montants excessifs jamais payés à un quelconque entraîneur dans l’histoire des Lions Indomptables, » expliquait la correspondance.

Le gros démenti de Renard sur le document de la FECAFOOT

Dès lors, les tractations sont en cours pour qu’une entente soit trouvée entre la Fédération camerounaise de Football, le ministère des Sports et le sélectionneur qui est déjà au travail et ne se sent pas perturbé par la crise à côté. Ce jeudi, Jeune Afrique, un média réputé sur le continent africain, a évoqué une éventuelle réunion entre Marc Brys et Samuel le 7 mai prochain lors d’une réunion qui sera présidée par le ministre des Sports Mouelle Kombi Narcisse. Dans cet article, le média a révélé le démenti d’Hervé Renard à qui on aurait prêté des exigences salariales.

S’il admet avoir échangé en France avec le président de la FECAFOOT au sujet du poste de sélectionneur des Lions Indomptables, l’ancien champion d’Afrique 2015 (avec la Côte d’Ivoire) refuse catégoriquement d’avoir exigé 200 mille euros (environ 131 millions de CFA par mois) comme salaire. « Je n’ai eu aucune discussion d’ordre financier avec qui que ce soit. J’ai rencontré Samuel Eto’o en France, mais à aucun moment nous n’avons parlé d’argent, » a-t-il indiqué avant de rejeter également l’idée d’une quelconque avance sur salaire avant la prise effective de ses fonctions. « J’ai aussi lu que j’avais demandé une avance sur ce salaire. Ce sont des mensonges. »

Le tohu-bohu chez les Camerounais

Après cette mise en lumière, l’opinion publique camerounaise est divisée. Sur les réseaux sociaux, plusieurs affirment leur doute quant à la sortie de Jeune Afrique qui est exclusivement accessible aux abonnés (impossible de lire l’article sans abonnement). Pour rassurer, certains médias camerounais sortent des captures d’écran du contenu exclusif de Jeune Afrique.

Outre cette tentative de convaincre les sceptiques, CFOOT est reparti sortir le document signé par la FECAFOOT que le MINSEP a dévoilé pour expliquer la raison de son refus de choisir le sélectionneur parmi les trois noms proposés. Dans ce document, on voit bel et bien les chiffres démentis par Hervé Renard.

À l’heure actuelle, où plusieurs indiquent que les propos du sélectionneur de l’équipe féminine de France désavouent plutôt le ministère qui aurait formaté les preuves de toutes pièces pour accabler Samuel Eto’o, il faut se demander pourquoi le silence de la Fédération si le document était falsifié? Une chose est sûre, beaucoup de non-dits et de magouilles gangrènent le football camerounais avec toutes ces révélations accablantes. À chacun de tirer le drap de son côté…

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