La Guinée accueille la première édition du Festival International du Film Espoir

Du 21 au 22 septembre 2023, Conakry abritera la première édition du Festival International du Film Espoir. Cette activité culturelle a pour objectif de contribuer au développement du secteur cinématographique guinéen. Le Festival international du film Espoir valorise ainsi le cinéma guinéen en particulier et celui du monde en général. Il participe à la valorisation des droits de l’homme et à la promotion de la paix dans le monde.

Tout au long du festival, plusieurs activités sont prévues telles qu’un carnaval, un tapis rouge, un dîner suivi de débats, des tables rondes, ainsi qu’une prestation artistique purement traditionnelle qui se tiendra au Chapiteau By Issa. Enfin, une projection de films aura lieu au Canal Olympia de Kaloum.

Abdoulaye Traoré, scénariste et membre de la Société Générale du Cinéma et de Musique, est le délégué général du Festival International du Film Espoir. Il revient sur le choix du thème de cette édition, “La femme et la paix dans le monde” : « Autour de la femme, il est facile de réconcilier, d’apporter vraiment un climat de paix, car elle est la mère, la sœur, la tante, l’épouse, et il est donc facile de l’écouter. Voilà pourquoi nous avons choisi ce thème. Malgré que cette année, la Guinée ne va pas compatir… », explique le réalisateur.

En prélude aux deux jours de festivités, d’autres activités de formation sont prévues pour les acteurs locaux (cinéastes populaires) . Ils seront formés dans les domaines de la production, de la réalisation, du son, de l’éclairage et de la caméra : « Ces formations sont destinées aux personnes qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école pour apprendre le cinéma, mais qui sont très actives. Elles tournent à tout moment, mais en général, elles ne connaissent pas leurs droits cinématographiques. Et cela ne contribue pas au développement du cinéma guinéen », indique l’entrepreneur audio-visuel.

Ce festival a été mis en place pour rehausser le 7ème art, qui peine à progresser. À travers ces formations et ses activités permettant aux cinéastes guinéens de se perfectionner dans ce domaine, plusieurs défis restent à relever. Abdoulaye Traoré donne son avis sur l’état actuel du cinéma guinéen : « Le cinéma guinéen essaie de marquer sa présence, mais pour le moment, il se heurte à des problèmes et l’État est en retrait par rapport au cinéma. Je pense que ce sont les cinéastes qui sont en train de prendre leur destin en main. Il n’y a pas de sponsors, pas de soutien. Même un artiste est mieux rémunéré qu’un cinéaste. Il est nécessaire de revoir cette situation, car le 7ème art n’est pas une petite entreprise, c’est toute une industrie. Pour l’instant, il cherche à se démarquer, mais il est en difficulté », déplore-t-il.

Pour assurer le succès de cette première édition du Festival international du film Espoir, il invite tous les cinéastes guinéens à venir partager cette expérience et à s’engager pour le développement de ce secteur. Rendez-vous donc du 21 au 22 septembre respectivement au Chapiteau By Issa et au Canal Olympia de Kaloum.