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L’envahissement des trottoirs est une habitude bien ancrée chez nous.
A l’heure qu’il est, ce phénomène est en train de s’étendre, à toute la ville. Il nous faut l’admettre, quoique ce soit un aveu qui ne nous réjouit point. Avec tout ce qu’il comporte d’anarchie et d’encombrement de la circulation. Mais aussi, avec l’effet négatif qu’il inflige à l’image de notre ville, que nous voulons, belle et rayonnante
Aussitôt aménagés, les trottoirs sont squattés par des citoyens qui disent en faire, leur lieu de gagne-pain. Ils se précipitent pour les occuper, se disputant même, quelques fois. Ils sont prêts à tout, pour acquérir, même le plus petit espace, disponible. Comme si ces lieux leur appartenaient en propre. Ce qui est, loin d’être le cas.
Eh, oui, le trottoir n’est la propriété de personne ! Il faut l’affirmer avec force. Le trottoir est un lieu public, non cessible à tiers ; un patrimoine national ; une partie intégrante de la route. Les pouvoirs publics l’aménagent dans les centres urbains, strictement, pour la circulation des piétons.
Quand des vendeurs ou toute autre personne exerçant une quelconque activité, d’ordre lucratif, distractif, de commodité ou de détente, s’y installent, cela entraîne une grande gêne pour les piétons.
En effet, toute présence de l’un ou l’autre de ces éléments, sur le trottoir, empêche les marcheurs d’emprunter la zone qui leur est pourtant destinée et réservée, d’office et de de plein droit. C’est là où ils sont, comme chez eux. Ils peuvent y marcher librement et en toute sécurité. Ils ne sont plus obligés d’emprunter la chaussée, en pleine circulation, au risque de se faire écraser par un véhicule.
L’image, ici affichée, a été capturée à Kaloum où, l’aménagement des trottoirs a nécessité de gros investissements. Ils sont aujourd’hui, modernes et n’ont rien à envier à ceux, de bien d’autres capitales, si vous permettez le comparatif.
On peut s’étonner que des activités comme celle que l’on voit là, puissent s’exercer aussi librement. L’aménagement que l’occupant y effectue, le démontre à suffisance. Il s’agit d’un restaurant à ciel ouvert. La bâche qui le couvre est fixée au sol, à l’aide de cordes attachées aux boules décoratives, disposées sur le trottoir.
Un tel restaurant, qui regroupe des objets divers, tels que table, chaises et bancs, et autres ustensiles de cuisine, barre systématiquement la route aux piétons. Ceux-ci sont obligés de descendre sur la chaussée, surtout, quand des clients sont présents. Il faut ajouter qu’au même endroit, sont disposés des récipients contenant de l’eau et des objets culinaires : assiettes, cuillères, marmites etc.
Il faut faire la vaisselle, allumer le feu. Les eaux usées sont jetées sur la chaussée ou dans le caniveau. Quant au feu, il cuit les aliments et en même temps, il rôtit, peu à peu, le revêtement du trottoir.
Et dites-vous bien, qu’en la matière, ce n’est pas le seul exemple qu’on relève. Pareille scène est observable, à l’infini, à travers la ville.
Tout cela contribue à encombrer et à salir la rue. Mais aussi, à accroître l’insécurité dans la cité. Nous convenons tous, que les trottoirs qui bordent les rues, surtout à Kaloum, sont modernes et très agréables, en termes d’aménagement.
Autant donc, refuser qu’ils soient gérés par l’informel, avec tout ce que cela contient, de laisser-aller et d’anarchie.
Il serait urgent de s’y pencher, sans attendre. Ce qui va permettre de redonner à notre capitale, le cadre de vie agréable et enchanteur qu’on lui a connu, il n’y a pas si longtemps.
L’on se souvient, qu’au temps colonial, Conakry était désignée, comme la ‘’perle de l’Afrique Occidentale Française’’.
Il ne tient qu’à nous, pour un retour à ce statut élogieux et valorisant !