L’âne de Koundara, un symbole en voie de disparition ?

il y a 3 heures 24
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Pour ceux qui connaissent, Koundara est l’une des rares préfectures de la république de Guinée où l’on pouvait voir, toucher ou emprunter un âne sans grande difficulté. Cette situation est en train de changer face à la modernité. Désormais, les ânes se comptent sur les doigts d’une main dans cette commune urbaine. Seules quelques localités, comme Saré-Bhoïdho, en disposent encore en quantité, comme l’a constaté sur place Guineenews.

« Vous avez parfaitement raison, nous avons fait le même constat : les ânes sont en voie de disparition ici à Koundara », reconnaît Sow Mamadou Saïdou, le premier vice-maire de la commune urbaine de Koundara.

La modernité et son cortège de changements sont à la base de cette situation. « Les tricycles ont volé la vedette aux ânes. Les personnes qui les utilisaient pour les travaux champêtres, le transport ou l’approvisionnement en eau se servent désormais des tricycles. Cela représente moins de dépenses et moins d’énergie, car il n’est pas facile de se déplacer avec des ânes. Par exemple, il n’est pas aisé de déplacer un âne pour aller puiser de l’eau et revenir la vendre, et cela prend beaucoup de temps. Maintenant, avec un tricycle, le temps est réduit », justifie le vice-maire.

Il poursuit : « Pour les travaux champêtres, c’est la même chose. Les gens préfèrent utiliser des bœufs ou des tracteurs. Avec l’évolution des techniques et des pratiques, ils préfèrent simplifier le travail. De plus, on peut passer des années avec un âne et un beau jour, il disparaît ou tombe malade. S’il tombe malade, on ne peut trouver son traitement qu’au Sénégal », ajoute-t-il.

Dans le transport urbain, ce sont également les motos et les tricycles qui ont pris la place des ânes, reconnaît Sow Mamadou Saïdou, qui annonce des pistes de solutions. « En Guinée, si vous vouliez voir des ânes, il fallait venir à Koundara. Je suis d’accord avec vous sur leur disparition progressive. Le fait est que Koundara est frontalière du Sénégal, et le Sénégal a beaucoup d’ânes. Nous allons donc essayer de trouver des solutions pour freiner cet élan de disparition », soutient-il.

Il faut rappeler que l’usage des ânes dans le transport urbain est plus qu’une identité pour Koundara Badiar. Des touristes y faisaient le déplacement juste pour découvrir ce mode de transport très rare en Guinée.

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