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Le partenariat entre le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et l’ONG ASD (Association des amis pour la Solidarité Sociale et de Développement) dans la promotion de l’abandon de l’excision et du mariage précoce continue de porter des fruits visibles dans la région administrative de Kankan. Grâce à une approche communautaire mise en place depuis 2019, plus de 300 villages ont officiellement déclaré l’abandon de ces pratiques. Pour la seule année 2025, 38 des 40 villages accompagnés ont décidé de tourner définitivement le dos à l’excision et au mariage d’enfants, rapporte un des correspondants de Guineematin.com à Kankan.
Dans le district de Kalankalan, relevant de la sous-préfecture de Sabadou Baranama, une forte délégation, composée de représentants de l’UNFPA, du ministère de la Promotion féminine et des autorités locales, a été accueillie avec engouement. À cette occasion, 11 villages ont signé une déclaration commune d’abandon des mutilations génitales féminines (MGF) et du mariage précoce.
Mohamed kemo Keïta, porte-parole des 11 villages de Sabadou Baranama« Étant largement informés par nos représentants au sein des CLEF et CVPE, nous déclarons solennellement, et suivant un consensus communautaire, l’abandon des mutilations génitales féminines et du mariage d’enfants dans nos 11 communautés. Nous nous engageons à protéger les filles non excisées, à dénoncer tout cas d’excision ou de mariage d’enfants avant 18 ans, et à veiller à l’interdiction de la médicalisation de l’excision », a déclaré Mohamed Kemo Keïta, porte-parole des communautés déclarantes.
Figure connue dans la pratique de l’excision depuis plusieurs décennies, Sogbè Kourouma a publiquement renoncé à son activité, sous les applaudissements de toute la communauté.
Sogbè Kourouma, ancienne exciseuse« Ce métier, je l’ai hérité de ma mère qui pouvait exciser des dizaines de filles en quelques minutes. Après son décès en 1984, j’ai poursuivi ce travail. Mais grâce aux nombreuses sensibilisations, j’ai compris que cette pratique détruit la santé mentale et physique de nos filles. Aujourd’hui, je me débarrasse publiquement de mes outils et je promets de dénoncer toute personne qui continuera cette pratique », a-t-elle affirmé.
Du côté de l’UNFPA, l’heure est à la satisfaction, mais aussi au renouvellement de l’engagement. Angeline Guillavogui, chargée de mobilisation sociale à l’UNFPA Kankan, a salué la décision communautaire.
Angeline Guillavogui, chargée de mobilisation sociale à l’UNFPA Kankan« Cette victoire est la vôtre. C’est la victoire de la sagesse des chefs traditionnels, de la résilience des femmes qui ont brisé le silence, et du courage des hommes qui ont choisi de protéger leurs filles. L’UNFPA croit fermement qu’un changement durable vient de la communauté. Soyez rassurés : notre engagement se poursuit », a-t-elle laissé entendre.
Le directeur exécutif de l’ONG ASD est revenu sur les efforts menés dans 40 villages de la région de Kankan entre le 1er avril et le 31 décembre 2025, grâce au financement de l’UNFPA.
« Sur les 40 villages accompagnés, 38 ont déclaré l’abandon des MGF et du mariage d’enfants, soit 95 % de couverture. Sabadou Baranama : 11/11 villages ; Komodou : 10/10 villages ; Bankon : 17/19 villages. Nous veillerons au suivi strict des engagements pris. Plus jamais d’excision ni de mariage d’enfants dans ces 38 villages », a-t-il annoncé.
Dans la sous-préfecture de Komodou, située dans la préfecture de Kérouané, les 10 villages accompagnés ont, eux aussi, abandonné définitivement la pratique.
Mamadi Keïta, porte-parole des 10 villages de Komodou« Après avoir bénéficié d’une série d’activités d’habilitation communautaire, nous reconnaissons que les mutilations génitales féminines et le mariage d’enfants constituent de graves violations des droits humains. Nous déclarons solennellement l’abandon de ces pratiques dans nos 10 communautés », a déclaré Mamadi Keïta, le porte-parole de ces villages.
Dans la sous-préfecture de Bankon, relevant de Siguiri, 17 villages sur 19 ont également annoncé la fin définitive de l’excision et du mariage d’enfants.
« Rappelant que l’Etat guinéen s’est résolument engagé dans la promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines et du mariage d’enfants à travers les textes de lois et politique sectorielle soutenue par le secrétariat aux affaires religieuse qui a élaboré un sermon harmonisé à cet effet. Étant largement informé par nos représentants au sein des CLEF et CVPE mise en place dans nos communautés, soulignant qu’il n’y a aucune justification religieuse pour la pratique des mutilations génitales féminines et du mariage d’enfants, nous déclarons solennellement et suivant un consensus communautaire partagé, l’abandon de la pratique des mutilations génitales féminines et du mariage d’enfants dans nos 17 communautés ici représentées par les leaders désignés que nous sommes », a dit Kadia Adama Camara, porte-parole des 17 districts.
Au nom du gouvernorat de Kankan, Almamy Aly Camara, directeur de cabinet, a salué les partenaires et a promis le suivi strict des engagements.
« L’abandon de l’excision et du mariage d’enfants est un levier essentiel pour offrir aux jeunes filles un environnement favorable à leur développement physique et mental. Nous prenons acte de ces déclarations et nous nous engageons à veiller à leur respect à travers nos structures déconcentrées », a-t-il rassuré.
Abdoulaye N’koya SYLLA et Souleymane Kato CAMARA pour Guineematin.com
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