Kadiatou Bah (SLECG): « Aujourd’hui, l’enseignement supérieur bénéficie de statut particulier, pendant que le nôtre dort dans les tiroirs »

il y a 1 heur 17
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Le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) estime être victime des manœuvres dilatoires du gouvernement concernant la révision du statut particulier des enseignants du pré-universitaire. Selon la secrétaire générale du syndicat Madame Kadiatou Bah, le ministère de tutelle, le MEPU-A, tente de les duper.

La syndicaliste dénonce le manque de mise en place d’une commission pour travailler sur cette révision.

« Nous avons constaté que le gouvernement, par l’intermédiaire de notre ministère de tutelle, n’accorde ni d’importance ni de crédit aux enseignants du pré-universitaire. Nos collègues des autres corps ont déjà obtenu leurs statuts particuliers, alors que nous avions été les premiers à en élaborer un, qui englobait d’ailleurs l’enseignement supérieur, le pré-universitaire et l’enseignement technique », a-t-elle expliqué.

« Aujourd’hui, l’enseignement supérieur bénéficie de ce statut, pendant que le nôtre dort dans les tiroirs. Cela nous fait beaucoup de mal, car nous sommes baladés entre les faits et les rumeurs. Nous considérons donc que tout cela est fait sans nous et contre nous », a-t-elle poursuivi.

En conséquence, le SLECG a lancé un appel : « Nous demandons humblement au gouvernement, à travers notre ministère de tutelle et le ministère du Travail et de la Fonction publique, d’ouvrir une séance de travail sur la révision du statut particulier. Autrement, nous nous réservons le droit d’informer nos démembrements à la base des dispositions que nous allons prendre », a-t-elle prévenu.

En réponse aux propos du ministre de l’Enseignement pré-universitaire, Jean-Paul Cedy, Kadiatou Bah a clairement indiqué que le syndicat ne souhaite pas de bras de fer. Toutefois, elle a tenu à mettre en garde : « Il faut qu’il comprenne que nous défendons la voix des sans-voix que sont les enseignants et les familles. Ces familles dont les mères souffrent pour payer les fournitures scolaires et les tenues. Ce n’est donc pas le moment de dire que la situation n’est pas une décision politique. En tant que partenaires sociaux, nous pensons que nous aurions dû nous asseoir à une table pour qu’on discute des préalables à une ouverture sereine des discussions. S’il commence à lancer des défis, nous n’en avons pas à lui opposer, mais nous avons la base avec nous », a-t-elle conclu avec fermeté.

Alhassane Fofana 

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