Kaback : faute d’eau potable, les femmes se résignent à utiliser l’eau des puits 

il y a 3 heures 25
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Dans la sous-préfecture de Kaback, relevant de la préfecture de Forécariah, l’eau potable est devenue un luxe inaccessible. Face à cette pénurie chronique, les femmes n’ont d’autre choix que de puiser l’eau des puits, même lorsque celle-ci présente une couleur inquiétante, signe évident d’une possible contamination. Cette situation est due au manque de forages dans la localité, certains semblant être tombés dans l’oubli.

Face à cette réalité, les femmes s’organisent tant bien que mal. Certaines filtrent l’eau à l’aide de tissus, d’autres la laissent reposer plusieurs heures pour tenter d’en réduire la turbidité.

Salematou Bangoura, habitante de la commune rurale de Kaback, raconte leur quotidien :

 « La souffrance que nous vivons ici est énorme. Il faut venir puiser de l’eau dans ce puits, y ajouter des désinfectants pour pouvoir l’utiliser. C’est notre seul moyen de subsistance, malgré sa couleur. Dans tout le voisinage, il n’y a pas d’eau, sauf ici, dans la cour de la sous-préfecture. Si les sachets d’eau n’arrivent pas, c’est cette eau que nous buvons. Depuis que cette situation a commencé, cela fait très longtemps que nous n’avons bénéficié d’aucune assistance, ne serait-ce que pour régler le problème d’eau. Quant aux maladies, quand on met les produits, cela nous épargne beaucoup de risques. C’est pourquoi nous prenons le temps de bien filtrer l’eau dans des récipients. » a-t-elle déploré.

L’eau des puits, souvent non protégés, est exposée à la pollution. Pourtant, elle reste la seule source d’approvisionnement, comme en témoigne Mabinty Sylla, une autre habitante :

 « Le problème d’eau est très difficile. Vous voyez que nos puits ont complètement tari. Là où l’on peut en trouver est très éloigné. Nous négocions avec les conducteurs de taxi-motos à 5 000 francs guinéens le bidon, pour ceux qui en ont les moyens. Il n’y a pas de forages ici, ils sont à des kilomètres. Si les autorités pouvaient nous aider à résoudre cette question épineuse de l’eau, ce serait vraiment bénéfique pour nous, les femmes de cette localité frappée par l’érosion côtière et le manque d’infrastructures. »

Faut-il  noter que le principal défi auquel les femmes de Kaback font face, c’est l’absence d’eau potable. Face à cette crise, elles lancent un appel à l’aide. Car si l’eau est source de vie, à Kaback, elle devient aussi source de souffrance : trouver de l’eau relève d’un véritable parcours du combattant.

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