Justice : Ouverture des audiences criminelles au TPI de Faranah

il y a 3 heures 12
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Attendues depuis deux ans, les audiences criminelles se sont enfin ouvertes ce lundi 4 novembre 2024 au Tribunal de première instance de Faranah. Au total, 18 dossiers sont inscrits au rôle. Il s’agit d’une vingtaine de personnes accusées de viol, assassinat, coups et blessures ayant entrainé la mort sans intention de la donner, incendie volontaire et autres. Les verdicts sont attendus dans les jours à venir.

Ces dossiers sont venus de trois préfectures à savoir Dabola, Dinguiraye et Faranah. Faut-il noter que Kissidougou, la 4e préfecture de la région administrative de Faranah est désormais érigée en TPI.

Ces audiences criminelles ont été lancées en présence de plusieurs citoyens de la région et des cadres administratifs.

Vu l’ampleur de ces audiences, elles ont été délocalisées à la Maison des Jeunes de Faranah.

En prenant la parole, le procureur de la république près le Tribunal de première instance de Faranah, Fodé Bintou keita a planté le décor des audiences : « Nous venons de commencer les audiences criminelles. Ces audiences concernent les personnes poursuivies pour le meurtre, le viol. Le procès est délocalisé pour la maison des jeunes pour que tout le monde vient suivre ce procès . La loi sera appliquée sur les coupables des faits. Il y a plus de deux ans, l’audience criminelle n’était pas organisée à Faranah. Nous avons pris la décision de la délocalisation de l’audience pour la maison des jeunes grâce à l’appui du gouverneur pour permettre à tout le monde de suivre. Toutes les dispositions sécuritaires sont prises pour assurer la sécurité de tous ceux qui viennent. L’avocat de la défense est là et est pris en charge pour ne pas que les prévenus soient jugés sans avocat.”

Pour sa part, l’avocat de la défense, Maitre Mory Konaté, a laissé entendre : « Je suis là pour défendre ces mis en cause. Ce procès intéresse les actes de criminalité. Certains peuvent durer en prison sans qu’ils ne sachent même pourquoi ils sont là-bas . Il ont droit d’être jugés et montrer s’ils sont coupables ou pas des faits mis à leur charge. Si l’intéressé est innocent, qu’on le libère pour qu’il regagne la maison. S’il est reconnu coupable, qu’il soit situé sur son sort . La partie civile tout comme la defense, nous suivons la loi. Je ferai mon travail sans ambages »

 Dans son discours de circonstances, le gouverneur de Faranah, Boundouka Condé, s’est réjoui de la tenue de ce procès avant de souligner son importance : « Je me réjouis de la tenue de procès. Même si une personne commet un fait qui n’est pas bon, il a un droit. C’est de l’appeler et lui dire ce droit. Tu peux voir des gens ici à la prison civile, ils ont passé 3 ans, 4 ans et plus à la prison et leur procès ne s’est pas d’abord tenu. Ça c’est pas bon. Je remercie les travailleurs de la justice pour l’organisation de ces audiences. Les personnes inculpées sauront ce qui leur attend par rapport à leurs actes. La criminalité joue sur la société, nos familles, les amitiés. Ce procès donnera des leçons à ceux qui viendront suivre dans le but de bien se comporter dans la vie. Il donnera également l’assurance à la population pour sa sécurité »

Pour l’heure, les yeux restent rivés sur l’appareil judiciaire de Faranah en vue de faire un procès juste et équitable.

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