Jean Paul Leno : le parcours fascinant d’un entrepreneur passionné de la pâtisserie

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Diplômé en Sociologie, le natif de Waltô, un district de la sous-préfecture de Yendè Millimou préfecture de Kissidougou, au sud de la Guinée, Jean-Paul Léno incarne l’esprit d’initiative, de créativité et de détermination.
Après ses études universitaires passées à Kofi Annan de Guinée, le jeune marié a choisi de se lancer dans l’entrepreneuriat, avec une passion particulière pour la pâtisserie, ce après plusieurs tentatives d’avoir un point de chute dans des entreprises au sein desquelles il a passé ses stages.
Venu tout petit à Conakry, la capitale guinéenne, Jean Paul a grandi dans le quartier de Simbaya Gare, où il a fréquenté l’école primaire Mamba Sano avant de déménager à Bambéto pour ses études secondaires au collège-lycée Kipé. C’est dans cet établissement qu’il a décroché dans les années 2000, son baccalauréat unique avant de rejoindre l’université Kofi Annan de Guinée, où il a obtenu une licence, puis un Master en Sociologie des affaires et du marketing.
Cependant, l’entrée sur le marché du travail s’est avérée difficile pour Jean Paul. Malgré plusieurs stages, il a eu du mal à obtenir un emploi stable dans le secteur privé. Face à ces obstacles, il a décidé de se lancer dans l’entrepreneuriat, convaincu qu’il pourrait ainsi créer des opportunités pour lui-même.
« J’ai toujours rêvé d’être maître de moi-même »
Après avoir réalisé diverses petites activités génératrices de revenus, notamment la gestion de vidéoclubs et de salles de PlayStation, il s’est tourné vers la pâtisserie, où il a trouvé sa véritable vocation. Mais pour y arriver, le jeune passionné a suivi des formations dans ce domaine, malgré les difficultés initiales. Son courage, sa détermination, son sens de réflexion lui ont permis de réussir à développer son entreprise et à en faire son gagne-pain.
Interrogé sur son choix de la pâtisserie, Jean Paul explique : « J’ai réalisé que les activités liées à l’alimentation offrent des opportunités rapides et constantes. Les gens peuvent se priver de nombreux biens matériels, mais ils auront toujours besoin de se nourrir. J’ai donc décidé de me concentrer sur la pâtisserie et d’adopter une approche proactive en allant directement vers les clients. Avec cette stratégie, jai vu que ça a marché et aujourd’hui je dis Dieu merci, puisque je parviens à me prendre en charge et prendre en charge ma famille », a-t-il mentionné.
Malgré son succès, Jean Paul fait face à de nombreux défis dans son activité. Le manque d’espace et d’équipements constitue l’un des principaux obstacles, l’obligeant à faire certains produits chez lui et à collaborer avec d’autres pâtisseries pour les recettes plus complexes. De plus, le coût élevé des outils de travail et le manque de moyen de transport impactent négativement sa rentabilité.
« Mes gâteaux sont faits à base de fruits naturels! »
Pourtant, Jean Paul reste déterminé à surmonter ces obstacles et à développer son entreprise. Dans son local d’habitation qu’il a transformé en lieu de travail, il produit des gâteaux à base de fruits naturels notamment des croissants, des pains chocolats, des friandes.
« Dans mes préparations de gâteaux, j’évite le sucre fait à base des produits chimiques que beaucoup n’aiment pas. La banane, l’ananas, qui sont naturellement constitués de sucre, sont des fruits avec lesquels je fais mes melanges. Mais par manque de matériels, il y a des produits que je ne parviens souvent pas à confectionner moi-même. Il me faut aller vers les partenaires, à qui je donne quelque chose en contrepartie, parce que je n’ai aucun choix vu que moi-même je n’ai pas les moyens », a-t-il martelé.
Et pour l’écoulement de ses produits, le jeune entrepreneur multiplie ses collaborations avec plusieurs services, tels que les écoles, les hôpitaux et entreprises auxquels il fait la livraison à domicile. Au-delà, si toutefois les produits n’en finissent pas dit-il, Jean Paul Leno n’en doute point de procéder à la stratégie du porte-à-porte, de bureaux en bureaux, mais aussi dans les stations service et même dans les rues entre les voitures, ceci pour augmenter sa clientèle.
« Si mon produit ne parvient pas à finir, je termine par le marketing du porte-à-porte, de bureau en bureau. Et des fois, je pars dans les stations-service. Beaucoup de personnes, beaucoup d’usagers de route me connaissent déjà. Je passe souvent leur proposer mes produits en ma qualité d’entrepreneur. La majeure partie d’entre eux me soutient en achetant », a confié le jeune entrepreneur.
De plus, l’homme aux multiples  casquettes envisage d’étendre son activité à d’autres régions du pays et de proposer des formations en entrepreneuriat aux jeunes dès leur plus jeune âge.
« J’ai la foi et la conviction de devenir quelqu’un de grand dans la pâtisserie ! »
 » Par exemple dans certaines pays comme les États-Unis, les gens n’attendent pas que les enfants soient à l’université pour leur parler de l’entrepreneuriat. Chez nous ici, des jeunes n’attendent que l’administration publique. Je peux donc, si les moyens me permettent et je me comprends avec certaines écoles, organiser des formations pour les jeunes collégiens et lycéens »  a-t-il envisagé avant de poursuivre : Grâce à ma détermination, certains jusqu’à l’intérieur du pays m’appellent, des personnes que je ne connais même pas. Ils se servent souvent de mes anciens clients qui achètent régulièrement mes produits, parce que j’ai mis mon numéro sur l’étiquette, tout en mentionnant la zone de production. Dans les villes où je ne suis jamais allé, ils font des commandes pour leur cérémonie. Et pour les atteindre, ils me mettent en contact avec leurs chauffeurs. Une fois terminé la production, je livre à ces chauffeurs qui conduisent ces produits pour eux et me font le paiement par Orange Money », a-t-il signifié.
Pour joindre l’utile à l’agréable et faire grandir son entreprise, son appel à l’aide aux personnes de bonne volonté résonne comme un cri du cœur pour un soutien dans la réalisation de ses ambitions. Avec sa détermination et sa vision à long terme, Jean Paul incarne l’esprit d’entreprise et l’aspiration à créer un impact positif dans sa communauté et pour sa communauté.
« 0 Tous ceux-là qui ont à cœur d’accompagner les jeunes entrepreneurs, je leur demande de me soutenir dans mes idées. J’ai beaucoup d’ambitions et je souhaite vraiment devenir quelqu’un de meilleur dans cette activité. J’ai la foi et j’ai la conviction. J’ai les objectifs à atteindre et j’ai la foi que je peux les atteindre. Aujourd’hui j’ai pas mal de projets, à long et court terme. M’aider notamment dans le financement afin de pouvoir trouver un local, les outils de travail ou encore un moyen de transport. Si j’ai les conditions réunies, je peux non seulement booster mon entreprise, mais employer aussi des milliers de jeunes qui sont au chômage. Il y a souvent des sœurs et des frères dans les quartiers qui me voient en livraison et qui me demandent chaque fois de les apprendre. Mais je pense que cela n’est pas possible sans local », a-t-il lancé
Sâa Robert Koundouno 
 
(+224) 620-546-653

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