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Le RPG arc-en-ciel, L’ancien parti au pouvoir s’est exprimé ce samedi 12 octobre à l’occasion de son assemblée générale sur le rappel au pays des cadres et l’interdiction de voyages imposée aux ministres. Naïni Tounkara et Aboubacar Dansoko, tous deux cadres du parti ont donné leur point de vue sur cette décision du président Mamady Doumbouya.
Prenant la parole, Naïni Tounkara a fait part du commentaire d’Ousmane Gaoul, ministre porte-parole du gouvernement.
«Il a apprécié le communiqué avec des arguments; que c’est très bon de prendre en ce moment là. Que parce qu’il y a des ministres qui font des déplacements avec des frais très lourds et des missions très inutiles et qu’il faut maintenant réserver ces dépenses pour les orienter dans d’autres projets de développement, santé, éducation… cela veut dire que ceux qui ont le courage de dire que le pays va mal, il leurs a donné raison. Il a aussi démenti tous ce qu’ils sont entrain de dire qu’ils vont faire ou qu’ils sont entrain de faire. Parce que si c’est maintenant là, lui en tant que porte-parole, il a le courage de dire aux guinéens après trois ans qu’ils sont entrain de faire des dépenses inutiles pour moi c’est très grave. Il devait avoir le courage de le dire avant que nous n’en soyons là. Mais il ne l’a pas dit, sauf quand le président a pris la décision; maintenant il a fait ce qu’il a fait» a-t-il analysé.
poursuivant il indique: «cela veut dire quoi? Ça veut dire qu’ils sont autour du président, mais ils n’ont pas le courage de lui dire la vérité. Ils n’ont pas le courage de l’orienter (…) Là où le président Mamadi est aujourd’hui, il a découvert tous ceux qui sont autour de lui. Ils veulent le mettre dans l’erreur. C’est des gens qui sont connus par tous les guinéens», a-t-il dit.
Pour sa part, Aboubacar Sidiki Dansoko est revenu à la rescousse de son compagnon, en déclarant que cette interdiction est : «symptomatique d’une certaine panique au niveau de l’appareil d’État. Dans un pays où les sorties sont intempestives, il se trouve que la gestion des biens n’est pas faite de façon orthodoxe, il n’est pas étonnant de constater que des ministres ou responsables de régies sortent de droite à gauche et probablement avec des biens de l’Etat. Cette tentative de recadrer cet état de fait est tardive. Parce que c’est devenue une pratique et il faut se dire que cela doit finir avant le 31 Décembre. Parce que le programme de la Guinée c’est le retour à l’ordre constitutionnel. Le président Alpha Condé est celui qui peut gérer le problème de la Guinée et la ramener sur les rails», a-t-il rajouté.
Naby Moussa