IIAG 2024: Demba Dansoko estime que « le recul est évocateur des conséquences néfastes du coup d’État »

Le rapport de l’indice Mo Ibrahim de la bonne gouvernance en Afrique qui classe la Guinée 42ème sur 54 pays avec un score de 41,9 sur 100, continue de susciter des réactions dans les rangs des acteurs sociopolitiques à Conakry. Dans une interview qu’il a accordé ce vendredi à notre rédaction, Aboubacar Demba Dansoko du bureau politique national du RPG arc-en-ciel, a affirmé qu’il partage les arguments avancés par la fondation Mo Ibrahim pour justifier ce classement de la Guinée.

Cette fondation a notamment fait état de corruption, de détournement de deniers publics et d’insécurité grandissante, suivie de multiples violations des droits de l’homme, précisément des enlèvements, des tueries et une restriction des libertés, des droits collectifs et individuels

« Je constate que les arguments avancés par la Fondation Mo Ibrahim sont objectifs et crédibles. L’intervalle de temps au cours duquel le recul est enregistré est évocateur des conséquences néfastes des interruptions anticonstitutionnelles de pouvoir. Le coup d’État, c’est contre tout le pays. Ce n’est pas contre le seul président », a-t-il soutenu.

A ces arguments avancés par la Fondation Mo Ibrahim, l’acteur politique ajoute, l’absence de perspective qui, selon lui, n’augure rien de bon pour le pays.

« Cette absence de perspective attire tous les réseaux mafieux vers le pays. Les escrocs d’ordre mondial viennent chercher des marchés. Les politiciens en manque d’électorat et qui émargent dans les livres de CNRD multiplient les stratégies pour se positionner afin d’intégrer un hypothétique gouvernement », a indiqué Aboubacar Demba Dansoko.

Sékou Diatéya