HAC/Discours de haine : Boubacar Yacine Diallo met en garde les journalistes

Le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Boubacar Yacine Diallo, a ouvert ce lundi à Kindia, une session de formation et d’échanges entre les associations de presse et les commissaires de la HAC sur leurs rôles et responsabilités dans la lutte contre les discours de haine et l’incitation à la violence.

L’objectif est de renforcer leurs capacités sur les mécanismes de régulation efficaces pour prévenir les dérives médiatiques pendant les périodes sensibles.

Venus de plusieurs préfectures de la République de Guinée, 50 journalistes participent à cette rencontre de deux jours.

Dans son discours d’ouverture, Boubacar Yacine Diallo a tenu à rappeler l’importance du rôle des médias dans la préservation de la paix sociale avant de dénoncer une attitude courante chez certains professionnels des médias en ces termes.

« Dans cette session, il y a deux mots clés : discours de haine et actes de violence. On ne pouvait pas mieux choisir pour attirer l’attention des journalistes sur leurs responsabilités. Vous ne vous rendez pas toujours compte des dégâts que vous pouvez causer en relayant certaines informations, même vérifiées. […] Beaucoup de journalistes commettent l’erreur de dire : ce n’est pas moi qui l’ai dit, je n’ai fait que relayer. Mais en réalité, vous portez une grande responsabilité », dit-il.

Alors que le pays se prépare à de nouvelles échéances électorales, le président de la HAC a rappelé la vigilance de son institution en demandant aux journalistes de savoir identifier les acteurs politiques et leurs soutiens, afin d’éviter de servir de relais aux discours dangereux

« Nous nous acheminons vers des élections. Le référendum s’est bien passé du point de vue de la presse, et je félicite l’ensemble des journalistes pour avoir privilégié les discours de paix. Mais je le dis clairement, en période électorale, la HAC ne tolèrera pas. Si tu faillis, on ne te convoque pas… tu entends ton nom au 20h30. Une élection présidentielle met en jeu des acteurs et des candidats officiellement identifiés. Le bon journaliste doit savoir qui soutient qui, et avec quel discours. Chacun est libre de son opinion, mais personne n’a le droit d’inciter à la violence ou de tenir des propos haineux dans vos médias », explique-t-il.

Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia

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