Guinée: un Nigérian condamné à 4 ans de prison  pour viol suivi de grossesse

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Joe ATU, un Nigérian domicilié au quartier Taouyah (Conakry), a été condamné ce jeudi 14 mars à quatre ans de prison pour viol suivi de grossesse sur une fille de 14 ans.

Dans le procès-verbal lu à l’audience par le greffier, les faits se sont passés en 2021. Il y est indiqué que la victime est une vendeuse d’eau en sachet. C’est lorsqu’elle était allée se soulager dans les toilettes que le monsieur l’a rejoint pour abuser d’elle sexuellement.

 Devant le tribunal de première instance de Mafanco, cet électricien de profession n’a pas reconnu les faits. « J’ai proposé un texte ADN pour prouver mon innocence. La famille a refusé sous prétexte que cela prendra du temps. Ils m’ont juste demandé de subvenir au besoin de la fille et de l’enfant. Ils sont allés jusqu’à me faire un devis de 300 mille par mois. Je n’ai aucun contact avec elle, c’est juste une vendeuse qui vient souvent à mon magasin pour vendre et répartir », a-t-il expliqué.

Le représentant du ministère public, lui, a soutenu que le prévenu est bel et bien l’auteur de cette grossesse qui a abouti à la naissance d’un enfant. « On a un enfant dans cette histoire.  Il est allé jusqu’à donner son nom au petit.  Pourquoi faire tout ceci si la grossesse n’était pas de lui. Le débat est clos, il reconnaît le petit, même s’il ne le dit pas ouvertement.  Il prend soin du petit et de sa mère depuis sa cellule. Il a même parlé du petit à sa famille au Nigeria. Il parle de fils adoptifs sans aucune procédure légale ? Non mais arrêtons, il est le père biologique de ce petit ce qui veux dire qu’il est coupable du viol. Mais vu qu’il a été responsable de sa famille illégitime, je requiert qu’il soit condamné au temps qu’il a passé en prison », a requis le parquetier.

L’avocat d’Atu a justifié les actions de son client par son instinct paternel. « Mon client a pris ce petit sous ses ailes parce qu’il est d’abord un père de famille avant d’être un accusé. C’est cet instinct paternel qui l’a poussé à considérer cet enfant comme le sien. Il l’appelle son fils adoptif parce qu’il n’est pas l’auteur de cette grossesse. Sinon, il ne se serait pas engagé d’entamer un texte ADN qui devrait être fait au Sénégal. C’est une bonne personne. C’est pourquoi il l’a fait pour laver son honneur. Tout en espérant qu’il allait éviter de faire la prison. Nous plaidons non coupable dans cette affaire », a-t-il dit. Malgré que le représentant du ministère public ait demandé que le prévenu soit condamné au temps qu’il a passé en prison (soit deux ans), le président du tribunal a décidé de condamner à 4 ans de réclusion criminelle.

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