Guinée : suite à la baisse de recettes, le volet dépenses du PLFI réévalué à plus de 37 000 milliards GNF 

il y a 10 mois 332
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Le Conseil National de la Transition (CNT) a procédé ce dimanche 31 décembre à l’adoption du volet dépenses du Projet de Loi de Finances Initiale (PLFI) 2024, au palais du peuple de Conakry. 
Selon le rapport portant sur le volet dépenses du Projet de la Loi de Finances Initiale 2024 présenté par la Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire, suite à la baisse des recettes du projet de Loi de Finances 2024 de 446,11 milliards, les dépenses ont été réévaluées à 37 682,58 milliards contre une prévision dans la Loi de Finances Rectificative (LFR) 2023 de 37 249,45 milliards (+1,16%).
Poursuivant, la rapporteure Fatima Camara a rappelé que l’augmentation des dépenses de 433,13 milliards par rapport à 2023, est imputable aux dépenses courantes pour 453,22 milliards (2,10%).
« Elle est atténuée par la légère baisse des dépenses d’investissement y compris les budget d’affection speciale (BAS) pour 20,09 milliards (-0,13%). Cette baisse s’explique par la réduction des dépenses du BAS du Fonds Commun de l’Education pour 241,33 milliards. Les dépenses courantes ont été projetées à 22  076,10 milliards, et représentent 60,62% du total des dépenses du Budget Général du PLF 2024. Ces dépenses portent sur les charges financières de la dette pour 1 406,23 milliards, les dépenses de personnel pour 9  270,53 milliards, les dépenses de biens et services pour 3  994,19 milliards et les dépenses de transfert pour 7 405,15 milliards« , a-t-elle expliqué.
Au titre des charges financières de la dette, elle a indiqué que les projections pour 2024 se chiffrent à 1 406,23 milliards contre une prévision de la LFR 2023 de 1 063,20 milliards, soit une hausse de 343,03 milliards (+32,26%).
« La part des charges financières de la dette dans les dépenses courantes est de 6,27% et se décomposent en intérêts de la dette intérieure pour 810,58 Mds (57,64%) et en intérêts de la dette extérieure pour 595,66 Mds (42,36%).
Dépenses de personnel Les dépenses de personnel sont évaluées à 9  270,53 Mds contre 7 831,50 Mds en 2023, soit une augmentation de 1  439,03 Mds (+18,37%) », a-t-elle souligné.
Plus loin, elle a laissé comprendre que ce niveau de prévision prend en compte le programme de recrutement de 20 000 nouveaux fonctionnaires en 2024, l’impact du protocole d’accord signé entre le mouvement syndical, le Gouvernement et le Patronat, les primes de l’équipe nationale de football pour la Coupe d’Afrique des Nations 2024, le recrutement de nouveaux agents en faveur des forces de défense et de sécurité etc.
 
« La part des dépenses du personnel dans les dépenses courantes se situe à 41,99%. Rapportées aux recettes fiscales, elles passent de 30,72% en LFR 2023 à 34,44% dans le PLF 2024. Ce taux reste légèrement encore inférieur au seuil du critère de convergence de la CEDEAO qui est de 35%. Toutefois, en intégrant les allocations familiales et les pensions civiles et militaires entièrement supportées par l’Etat, ce taux se porterait à 42,42% », a-t-elle dit.
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