Guinée : près de 5 millions d’indigents répertoriés dans le Registre Social Unifié remis au PM

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Lancé il y a près de deux ans, le processus de collecte des données pour l’établissement du Registre Social Unifié (RSU) a pris fin. Le rapport d’analyse de ces données, compilées dans un document de 104 pages, a été remis ce vendredi 15 décembre 2023 par la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, Aicha Nanette Conté au premier ministre, Dr Bernard Goumou.

La cérémonie de remise a mobilisé au palais du peuple, plusieurs ministres, des cadres du département de la promotion féminine, notamment du FDSI, mais aussi des partenaires techniques et financiers.

Ce registre qui récapitule les données plus explicites, plus précises et géographiquement identifiables servira désormais de document de référence en République de Guinée.

Pour le Directeur général du Fonds de Développement Social et de l’Indigence (FDSI), entité qui a établi ledit Registre, « ce document est un outil robuste utilisé pour l’identification, l’enregistrement des personnes physiques et le suivi des bénéficiaires des programmes d’aides sociales ».

Dans le travail d’enregistrement, les agents déployés par le FDSI ont touché toutes les huit (8) régions administratives de la Guinée. Il résulte de ce travail soigneusement réalisé, un total de 977.610 ménages indigents, soit 4.860.075 personnes. La région de N’Zérékoré est la zone avec le plus gros chiffre. Elle dispose à elle seule, 172.964 ménages indigents, pour 862.186 individus.

« Aujourd’hui restera gravé dans les annales de l’histoire de la protection sociale en Guinée, car désormais, le nom de notre pays est inscrit en lettre d’or sur la liste restreinte et privilégiée des pays disposant d’un Registre Social Unifié. (…). Maintenant que notre pays dispose d’un RSU, nous invitons le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, de bien vouloir s’en référer pendant leurs différentes interventions dans le cadre de la lutte contre la pauvreté », a adressé Lansana Diawara, Directeur général du FDSI.

La ministre de la promotion féminine, Madame Aicha Nanette Conté a relevé que cette base de données est le fruit d’une large concertation entre tous les intervenants dans le secteur de la protection sociale lors d’un atelier national.

« Le rapport d’analyse des données de ce registre n’est pas simplement un ensemble de données, il est aussi un témoignage de notre engagement envers la refondation sociale en République de Guinée. Il incarne l’idée que chaque citoyen a le droit à la dignité, à la protection sociale permettant ainsi la création d’une société plus juste, où l’égalité des chances n’est pas simplement un vain mot, mais une réalité pour tous », a-t-elle indiqué.

Après avoir reçu le document au nom du président de la Transition, le premier ministre chef du gouvernement Dr Bernard Goumou a, dans sa prise de parole, relevé pour sa part que « pour le colonel Mamadi Doumbouya, un Guinéen est égal à un Guinéen », quel que soit son rang social. Il a, ensuite, ajouté que dans le processus du développement inclusif et durable de la Guinée, la mise en place de ce Registre « est cruciale », car il est « un indicateur majeur de la transformation politique et sociale de la Guinée ».

« Avant le CNRD, les stratégies d’intervention en faveur des personnes vulnérables étaient toutes élaborées sur des suppositions, des approximations, des données parcellaires. Mais aujourd’hui, nous mènerons la lutte contre la pauvreté, sur des données, sur des vraies données vérifiables à travers tout le pays. Désormais, nous savons avec précisions, ceux vers lesquels nos efforts doivent tendre pour répondre à l’objectif dits des ODD ; réduire les inégalités. Ce Registre que je viens de recevoir, va seulement aider le gouvernement à rationnaliser la contribution nationale, mais également à éviter à nos partenaires, des doublons, dans les interventions », a dit le premier ministre.

Par ailleurs, Dr Bernard Goumou s’est engagé au nom de son gouvernement, à faire de ces données, « des outils essentiels pour orienter les politiques et programmes futurs, dès l’année prochaine ».

MohamedNana Bangoura

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