PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
L’atelier a eu lieu ce jeudi 23 mai 2024 dans un réceptif hôtelier à Conakry. Il a réuni de nombreux hommes de médias publics et privés, ainsi que des chargés de communication des départements ministériels.
C’est une initiative de planetGOLD Guinée. Elle vise à renforcer les connaissances des acteurs de la presse et les chargés de communication des ministères appartenant au comité de pilotage, sur les enjeux et défis liés à l’exploitation minière artisanale en République de Guinée, ainsi que la valeur ajoutée du programme planetGOLD.
« L’une des composantes de ce projet, c’est la communication, le partage d’informations et la gestion des connaissances. Nous nous sommes dit que cela n’est possible autour du projet ici, quand les médias ou les membres des médias sont conviés à une formation pour mieux connaître le projet, connaître ici la convention de Minamata sur le mercure, afin de libérer la parole sur cette question d’utilisation du mercure dans l’orpaillage à petite échelle », a précisé le coordinateur national du projet planetGOLD.
Selon Ibrahima Sory Sylla, le projet fait suite au plan d’action national du ministère de l’Environnement sur la réduction de l’utilisation du mercure dans l’orpaillage artisanal. Il a quatre composantes. Il y a la composante formalisation, la composante accès au financement, la composante accès aux technologies sans mercure, et celle dédiée à la communication.
« C’est un projet dont l’objectif est la réduction ou l’élimination du mercure dans l’exploitation artisanale de l’or. Le mercure étant un produit en même temps très utile dans la vie socio-économique parce que ça sert dans beaucoup d’appareils de précision, de thermomètres, etc. même dans nos lampes électriques, mais une fois hors appareillage, hors usage dans les conditions normales, il devient un produit très, très dangereux. Et s’il faut, cancérigène et à une troisième phase, la chose est irréparable, c’est bienvenue la mort », a révélé le secrétaire exécutif du conseil national de gestion de gestion des produits chimiques au ministère de l’environnement et du développement durable.
En outillant les journalistes et chargés de communication des départements ministériels, sur les enjeux et défis liés à l’exploitation minière artisanale en République de Guinée, les initiateurs nourrissent des attentes. Parce qu’ils disent avoir constaté, après analyse des résultats de beaucoup de projets, que les après-projets ont connu des évolutions timides.
« L’attente donc de l’équipe, de l’unité du projet, au nom de mes autorités, c’est d’aider le projet à s’implanter dans le pays, parce que c’est un projet qui a pour cible les exploitants artisanaux qui pour la plupart ne sont pas très bien outillés en termes de réglementation ou de langage de communication ordinaire, c’est le français. Donc c’est véhiculer des messages à vos antennes à l’intérieur pour que les antennes essayent de les traduire dans les faits dans les langues du territoire, pour marquer l’attention des exploitants et progressivement leur faire changer des méthodes pratiques qui sont aujourd’hui nuisibles en fin de parcours pour leur santé qui est l’exploitation artisanale de l’or en utilisant les produits toxiques, notamment le mercure qui est en train de faire vraiment assez de victimes, intoxiquer la qualité de nos ressources telles que l’eau, l’air et le sol. Donc ça rend pratiquement l’agriculture difficile, ça réduit la zone de pêche, d’élevage. Et finalement la santé publique est compromise à jamais », a indiqué Bangaly Dioumessy, point focal de la convention de Minamata en Guinée.
Sékou Diatéya Camara