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À l’occasion d’une cérémonie solennelle ce mardi 23 avril 2024, le premier ministre chef du gouvernement de transition Amadou Bah Oury a lancé la 16ème édition des 72 heures du livre de Guinée. Sur initiative de la maison d’édition Harmattan Guinée, cette 16ème édition se tient sous le thème « Litterature et les sports », avec pour pays invité d’honneur, le Cameron.
Pendant six jours dont trois au chapiteau By Issa de Conakry et trois à Dinguiraye, ville invitée d’honneur, le livre, les auteurs et les lecteurs seront au rendez-vous. Cette année encore, comme cela est de tradition, des expositions, dédicaces, lectures d’ouvrages, émissions, signataires, tables rondes, conférences-débats, projections et même du slam seront au rendez-vous.
L’objectif visé par cette édition et surtout la marche à suivre est de voir la capitale guinéenne érigée en capitale africaine du livre. Selon Sansy Kaba Diakité, commissaire général dudit événement, la Guinée mérite bien ce titre.
« On a l’habitude de dire, aux 72 heures du livre qu’à la fin de l’histoire, Conakry sera capitale africaine du livre. Si Conakry n’est pas capitale africaine du livre, c’est que ce n’est pas la fin de l’histoire. C’est le rêve, mais pas que de Sansy Kaba, mais de toute la profession de la chaîne du livre et c’est possible. Qu’est-ce qu’il faut pour arriver à cela ? Il nous faut créer la biennale africaine du livre. Et je sais que vous (premier ministre, ndlr) avez pris des dispositions déjà pour cela. Il faut déclarer ce programme comme étant d’utilité publique. En 2017, le programme Conakry capitale mondiale du livre a été déclaré programme d’utilité publique et cela nous a permis de réaliser l’ensemble des activités. Voici ce que nous demandons excellence Monsieur le premier ministre », a-t-il dit.
Cet événement grandeur nature est placé sous la tutelle du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat dirigé par le journaliste Moussa Moïse Sylla. Celui-ci, depuis la France où il séjourne, a déclaré que c’est seulement en faisant connaître nos écrivains et nos histoires au monde entier, que nous contribuons à renforcer le dialogue culturel et à promouvoir la diversité littéraire.
« Mon ambition est de créer le Grand prix du Président de la République, protecteur des arts et des lettres. Ce prix visera à promouvoir l’émulation entre les écrivains Guinéens et, progressivement, sera ouvert à d’autres acteurs étrangers. Je sais que le livre peut devenir un pilier du rayonnement culturel de la République de Guinée à l’international. En faisant connaître nos écrivains et nos histoires au monde entier, nous contribuons à renforcer le dialogue culturel et à promouvoir la diversité littéraire. C’est l’opportunité qu’offre les 72 heures du livre dont la persévérance du délégué général et son équipe a permis à Conakry d’abriter la capitale mondiale du livre en 2017. Nous aspirons à ce que Conakry devienne la capitale africaine du livre, et c’est une ambition mesurée », a-t-il lancé dans une vidéo projetée pour la circonstance.
Le pays invité d’honneur a dépêché à Conakry, une forte délégation dont, entre autre, le Roi des Bamoun. Le chef de cette forte délégation a salué « les efforts et la contribution des éditeurs et écrivains Guinéens pour le rayonnement de la culture africaine depuis la nuit des temps ». Il a ajouté que « les 72 heures du livre est naturellement l’expression de cette contribution qui va au-delà du symbolique ».
Le premier ministre chef du gouvernement de la transition, Amadou Oury Bah qui a présidé cette cérémonie, a fait remarquer d’entrée que c’est grâce au livre qu’il se tient ce jour devant cette auguste assemblée. Ensuite, il a précisé que l’ambition de faire prochainement de Conakry capitale africaine du libre, « est un grand projet par le fait de penser à tous ces écrivains qui, à un moment donné ont écrit mais ont souffert à cause de leur amour pour la Guinée ». Lhomme politique a cité comme exemple, Camara Laye, Williams Yassine.
« Cette rencontre annuelle est bien plus qu’un événement littéraire, c’est une célébration de la culture, de la connaissance et de l’expression. Elle est devenue une tradition consacrée. Le livre est la pierre angulaire de la civilisation, l’outil par lequel nous transmettons nos histoires, nos idées et nos rêves. En son sein se trouve le pouvoir de transformer des vies, de forger des destins et d’inspirer des générations. C’est cela le fondement de l’humain. Sans le livre, peut-être que l’humanité ne serait pas », a-t-il souligné.
Il faut, par ailleurs, signaler que cette 16ème édition a pour pays invité de marque la France et la ville invitée d’honneur, est Dinguiraye. Ce mercredi, plusieurs activités sont au programme de la journée.
MohamedNana Bangoura