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Le Collectif des organisations de la société civile pour la défense des droits des communautés impactées par les projets de développement (CODEC) a organisé, ce mercredi 7 mai 2025, à Conakry, un atelier réunissant des représentants des communautés locales, des organisations paysannes et des acteurs de la société civile. Objectif : plaider pour l’adoption du Référentiel national sur la réinstallation, la compensation et l’indemnisation des populations affectées par les projets de développement en Guinée.
L’atelier s’est ouvert dans un contexte de frustration croissante au sein des communautés impactées par les projets de développement, notamment miniers. « Vraiment, aujourd’hui nous sommes très, très assoiffés de l’adoption de ce document », a déclaré Yacouba Camara, leader communautaire de Kintinian dans la préfecture de Siguiri. Selon lui, les compensations actuelles sont souvent injustes et inéquitables : « Les gens sont très mal compensés… ou bien on a même des compensations injustes. »
Un constat partagé par Moussa Bailo Barry, leader communautaire de la région de Boké. « Ce sont les sociétés minières qui nous dictent… le prix, on n’en parle même pas», a-t-il dénoncé, soulignant l’importance du Référentiel pour encadrer les pratiques et protéger les droits des populations locales.

Amadou Bah, directeur exécutif d’Actions Mines et également coordinateur du CODEC, a pour sa part appelé les autorités à prendre leurs responsabilités. « Il est temps pour notre pays d’avoir cet instrument juridique contraignant qui permet de mieux gérer la compensation, l’indemnisation et la réinstallation en République de Guinée », a-t-il plaidé.
Le représentant du ministère de l’Environnement, Mohamed Salifou Touré, a rassuré les participants sur l’engagement de l’État à finaliser le Référentiel. « Nous travaillons d’arrache-pied afin que ce document puisse être finalisé », a-t-il déclaré. Toutefois, il a précisé que l’adoption formelle du document nécessite un décret présidentiel.

Pour le CODEC et les communautés présentes, l’adoption de ce Référentiel est essentielle pour mettre fin au vide juridique qui expose les populations à des déplacements non encadrés, à des pertes de terres et de moyens de subsistance souvent mal compensées. La société civile espère que les engagements pris se traduiront bientôt en actes concrets.
L’article Guinée : la société civile plaide pour l’adoption du Référentiel national sur la réinstallation des populations impactées est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.