Guinée : « la plupart des droits des enfants n’est pas respectée », dit Rabiatou Diallo

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Le respect des droits des enfants est une préoccupation de tous les jours en Guinée. En cette fin d’année 2023, la rédaction de Guineematin.com a donné la parole à certains défenseurs des droits des tout-petits. Rabiatou Diallo est à la tête d’une fondation qui œuvre en faveur des enfants. Et, dans un entretien ce jeudi, 28 décembre 2023, elle a déploré les multiples violations des droits des enfants. Elle estime que « la plupart des droits des enfants n’est pas respectée » dans notre pays.

« La situation des enfants de Guinée est très complexe. La plupart des droits des enfants ne sont pas respectés, malgré les actions menées. Beaucoup de droits sont violés aujourd’hui, notamment les mariages des enfants, les violences des enfants, la déscolarisation de ceux-ci, le manque de participation des enfants dans les prises de décisions au niveau des instances qui est un problème majeur d’ailleurs. Mais, aujourd’hui petit à petit les choses commencent à changer avec les organisations qui se battent pour faire respecter le droit des enfants. C’est notre position. D’ailleurs, de notre côté, c’est-à-dire notre fondation Raby et les enfants, le bilan est assez satisfaisant ici. Nous avons réalisé l’autonomisation de 20 enfants dans des métiers comme la couture, la photographie, les dessins, la cordonnerie moderne et autres… Je n’aimerais pas être trop politique, mais pour moi avec ce nouveau gouvernement, la priorité liée aux droits des enfants reste encore à prioriser. Pour moi, ce n’est pas encore une priorité majeure, puisque les enfants sont toujours utilisés comme des figurants dans les différentes activités. Il y a beaucoup de manquements sur les priorités liées aux enfants. Donc, je recommanderai à ce gouvernement d’être beaucoup plus investi. Nous avons participé à énormément de rencontres en collaboration avec le ministère de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance qui permettent de mettre en avant les droits des enfants. Mais, j’avoue que la collaboration est encore faible, malgré les quelques efforts effectués. Mais, l’idéal serait que les priorités soient plus élevées. L’année 2024, nous continuerons sur cette lancée pour créer des acteurs de changement. Les enfants sont vulnérables, mais ils ont un potentiel incroyable. Nous engagerons plus de programmes pour leur permettre de contribuer au développement au sein de leurs familles et du pays. Nous espérons que les autres organisations feront la même chose et que nous aurons plus d’appui institutionnel pour avoir plus d’impact, même à l’intérieur du pays », a indiqué Rabiatou Diallo.