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Dans un réceptif hôtelier de Conakry, ce mercredi 24 avril 2024, la Chambre de commerce, de l’industrie et de l’artisanat (CCIAG) a tenu sa première assemblée générale ordinaire en présence du premier ministre chef du gouvernement de transition, Amadou Bah Oury et de la ministre du commerce.
L’événement a mobilisé les 128 élus consulaires, répartis sur l’ensemble du pays.
Dans son discours de bienvenue, le Président de la Chambre de commerce, Mamadou Baldé est revenu sur le bilan élogieux de l’année 2023. Ensuite, il a précisé que la présente session budgétaire « se tient au moment où l’institution consulaire a été particulièrement éprouvée suite à l’explosion du dépôt central des hydrocarbures de Coronthie ».
« Lors de cette explosion, notre siège national qui était totalement rénové et équipé a été détruit avec son contenu laissant dans des conditions difficiles, le travail, sans oublier les énormes pertes enregistrées. La présente assemblée porte essentiellement sur le budget de notre institution consulaire, après bien entendu, avoir traité du rapport de gestion de l’année 2023. (…). Nous essayerons aussi d’aborder aussi les orientations stratégiques du plan d’action priorités du budget de l’année en cours », a-t-il ajouté.
Pour atteindre les prévisions budgétaires qui sortiront de cette assemblée générale, la CCIAG a besoin d’une mobilisation efficace des ressources.
La ministre du commerce, de l’industrie et des PME, Dre Diaka Sidibé dit être convaincue que les élus consulaires de la CCIAG « disposent de ressources, de la détermination et de la volonté nécessaires pour surmonter tous les obstacles ».
« Alors que vous et nous, nous nous tournions vers l’avenir, vous avez des perspectives ambitieuses. Cependant, pour réaliser pleinement, votre potentiel, vous devez réaliser certains défis cruciaux. Vous devez diversifier et renforcer vos ressources propres, rendre opérationnelles toutes vos antennes régionales pour une meilleure efficacité et sensibiliser tous les opérateurs économiques sur leur responsabilité sociétale et les opportunités offertes par la loi portant contenu local et sur la zone de libre échange continental. Je vous invite donc à apporter les meilleures contributions possibles, pour améliorer le plan d’action 2024 et le budget 2024, qui doit le financer (…). Je vous invite également à mettre l’accent sur le développement des régions et des préfectures, afin de mieux valoriser les énormes potentialités de notre pays, et ainsi contribuer efficacement et effectivement à la réduction de notre indépendance, vis-à-vis de l’extérieur (…). Je suis convaincue que vous surmonterez les défis sur votre chemin et réaliserez vos objectifs communs. Je m’engage à vous accompagner sur le terrain et à travailler en étroite collaboration avec toutes les équipes pour assurer le succès de la CCIAG », a-t-elle souligné.
Pour sa part et avant de donner le coup d’envoi de cette assemblée générale, le premier chef du gouvernement Amadou Oury Bah a prodigué aux opérateurs économiques, un certain nombre de conseils pour un meilleur épanouissement de leur secteur.
Dans ce sens, il invitera les opérateurs économiques et l’Etat, à changer la façon de faire et la conception de l’activité économique.
« Le rôle du gouvernement, c’est de ne pas se substituer, c’est-à-dire ne pas chercher à remplacer les hommes qui créent par leur propre effort. Au contraire, c’est d’accompagner le développement des initiatives privées pour qu’il y ait un secteur privé structurel fort qui permettra à la Guinée de répondre aux attentes et aux besoins de ses populations. Cela veut dire que le gouvernement peut avoir l’administration, mais ce n’est l’administration qui va créer de la richesse, ce sont ceux et celles qui travaillent et investissent de la richesse, qui vont créer de l’emploi, qui sont porteur de la création de la valeur. Nous n’avons pas intérêt de voir un secteur privé défaillant. Nous avons besoin d’un secteur privé qui peut demander aux autorités publiques aidez-nous pour que nous puissions réaliser des ambitions. Ces ambitions, dans le contexte d’aujourd’hui c’est de préparer la Guinée à être aussi forte avec la Libre circulation des biens et services que nous sommes en train d’observer sur le continent. Si nous n’avons pas d’industriels, nous serons un pays de consommateurs de ce que les autres produisent. Cela veut dire que toute notre richesse servira à enrichir d’autres. Il faut que nous changions notre façon de faire, notre conception de l’activité économique dans notre pays », a-t-il indiqué.
Au cours de la journée de ce mercredi, il sera présenté aux 128 pour validation, le rapport de gestion comptable 2023, le plan d’action et projet de budget 2024 de l’institution.
MohamedNana Bangoura