Guinée : deux Maliens et l’AIPP poursuivis par la CRIEF pour atteinte à la santé publique

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L’affaire opposant deux ressortissants maliens, Yamoussa Kéita et Lamine Sangaré, ainsi que l’Agence Internationale de Promotion Pharmaceutique (AIPP) à l’État guinéen. s’est ouverte ce mercredi 19 février devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Les prévenus sont poursuivis pour des faits graves, notamment  »atteinte à la santé publique, détention illégale, transfert, importation et vente de produits pharmaceutiques », ainsi que complicité.

Selon les déclarations de Yamoussa Kéita, superviseur médecin délégué à l’AIPP, les événements remontent à avril 2024. À cette époque, son service aurait été contacté par un inconnu signalant l’arrivée de colis en provenance de Bamako, expédiés par Pharma Plus Bamako et destinés à l’AIPP. Yamoussa Keita et plusieurs collaborateurs se sont rendus sur place pour récupérer les colis. Cependant, ils ont été surpris par l’intervention de deux gendarmes qui ont saisi les produits, affirmant qu’il s’agissait de substances illégales. Mais d’après le prévenu, ces colis contenaient uniquement des béquilles, des plâtres et des chaises roulantes, soit des équipements médicaux parfaitement légaux.

Outre la saisie des produits, les gendarmes ont retenu Yamoussa Kéita et ses collègues. Toutefois, grâce à l’intervention du représentant des Maliens en Guinée, ils ont été libérés sur place. Le lendemain, ce même représentant les a informés qu’ils devaient récupérer les produits dans un entrepôt à Kaloum, où les gendarmes les avaient stockés après leur saisie. Une fois sur place, les prévenus ont de nouveau été interpellés par les services spéciaux. Selon Yamoussa Keita, les produits provenaient bel et bien de Pharma Plus Bamako.

Cependant, il a reconnu que des produits périmés ont été saisis lors d’une perquisition dans leurs locaux. Il a néanmoins insisté sur le fait que ces produits étaient destinés à l’incinération et non à la vente. De son côté, Lamine Sangaré, également prévenu dans cette affaire, a affirmé que Pharma Plus n’avait pas donné son consentement pour l’expédition des colis en question, précisant qu’il s’agissait d’une initiative unilatérale de son employé chargé de l’expédition, Mantala Koulibaly.

Après avoir entendu les deux prévenus, le juge Yagouba Conté a décidé de renvoyer l’affaire au 5 mars 2025 pour la poursuite des débats. Ce renvoi permettra notamment la communication des pièces du dossier ainsi que la comparution de l’AIPP.

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