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Dans le cadre de la lutte contre la migration irrégulière, une délégation belge en mission en Guinée a tenu une conférence de presse ce jeudi, 12 juin 2025, à Conakry. Objectif : sensibiliser les citoyens guinéens sur les dangers et les illusions de l’exil clandestin vers l’Europe, en particulier vers la Belgique, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Face à l’augmentation constante du nombre de demandes d’asile émanant de ressortissants guinéens, les autorités belges rappellent que ces dossiers sont traités selon des normes internationales strictes. Conséquence : de nombreuses requêtes sont rejetées, plongeant les demandeurs dans une situation administrative et humaine très précaire.
Selon les données partagées par les membres de l’Office des Etrangers Belge en séjour, près de 1 300 demandes de protection internationale ont été introduites l’an dernier par des Guinéens. Un chiffre qui interpelle et qui pousse Bruxelles à renforcer sa communication auprès des pays concernés, pour fournir des informations « correctes et transparentes » sur la réalité migratoire.
Une demande d’asile, aussi appelée demande de protection internationale, n’est accordée que dans des circonstances très spécifiques : pour les personnes fuyant des persécutions personnelles ou les conflits armés. Or, bon nombre de dossiers guinéens ne répondent pas à ces critères et sont donc rejetés. Faute de statut légal, beaucoup de ces migrants tombent dans l’irrégularité, sans accès aux aides publiques, avant d’être rapatriés.

« La situation réelle est tout à fait différente de ce qui est généralement présenté », avertit M. Freddy Roosemont, directeur général de l’Office des Étrangers Belge.
Il souligne que l’image idéalisée de la vie en Europe masque une tout autre réalité.
« La vie en Belgique est chère. Une personne en séjour irrégulier n’a pas la possibilité de travailler et n’a pas droit aux prestations sociales. Travailler sans permis est un délit, et la personne pourrait être exposée à l’exploitation. De plus, une personne en séjour irrégulier risque d’être arrêtée par la police à tout moment », précise le conférencier.
Lorsqu’un ressortissant guinéen en situation irrégulière est interpellé, il reçoit un ordre de quitter le territoire. En cas de refus, il est placé en centre fermé par l’Office des Étrangers en attendant son retour forcé. À cela s’ajoutent les frais de rapatriement, à la charge de la personne expulsée, y compris les coûts liés à son hébergement en rétention.
Dans ce contexte, la Belgique dit vouloir maintenir une politique migratoire « ferme mais juste ».
« Nous encourageons la venue en Belgique dans le strict respect des procédures », insiste M. Roosemont, tout en rappelant que les voies légales d’accès existent et sont fonctionnelles.
« Il y a lieu de signaler ici que chaque année notre Consulat à Dakar, compétent pour la Guinée, délivre des visas dans le cadre des visites familiales, du tourisme, de voyages d’affaires, ou encore aux étudiants. La possibilité pour les Guinéens de se rendre en Belgique doit être promue, mais cela doit se faire en respectant les lois et procédures », conclut-il.
À travers cette intervention, la Belgique espère freiner l’élan des départs hasardeux et renforcer la sensibilisation sur les risques encourus. Un message clair destiné à prévenir les drames humains liés à la migration clandestine.
Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com
Tel : 622919225
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