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A voir la débauche d’énergie déployée par nos conseillers dans l’adoption d’accords à la pelle, à la grande satisfaction de l’exécutif, pendant que le pays s’enfonce inexorablement dans les abysses d’une dictature qui ne dit pas son nom, a de quoi intriguer le commun des mortels. Sauf que c’est le contraire qui aurait surpris. Donnant ainsi raison aux contempteurs de ces conseillers, qui trouvent qu’ils sont faits du même moule que leurs prédécesseurs de la 9ème législature. Ces anciens parlementaires, qui ne s’embarrassaient pas de scrupules, à se repaître de la dépouille de notre démocratie, que le président Alpha Condé avait zigouillé sur l’autel de son troisième mandat.
Ces parlements aux petits pieds, dont le CNT, qui est l’organe législatif de la transition, ont en commun de comporter des soi-disant défenseurs du peuple plus soucieux de leur bien être personnel que le sort du populo.
Car en réalité, ce peuple n’existe que quand ses suffrages sont sollicités, à la faveur des scrutins. Une fois ce halo de gloire passé, il tombe dans la case des demi-soldes.
C’est pourquoi au CNT, on donne l’impression de ne pas avoir les yeux en face des trous. Face à la vague de censures qui s’est abattue sur la Guinée. Avec des restrictions imposées à l’accès aux réseaux sociaux et à plusieurs radios et télévisions privées du pays.
L’indignation provoquée par cette censure va au-delà de nos frontières. Et Reporters Sans Frontières dans un communiqué publié à cet effet, n’y va pas du dos de la cuillère, en déclarant que « l’ampleur que prennent les atteintes à la liberté d’expression en Guinée est considérable. L’accès à des chaînes de télévision et des radios est suspendu du jour au lendemain, privant les citoyens de leur droit à l’information. Le manque de transparence de ces décisions est alarmant, discréditant par ailleurs l’indépendance de l’organe de régulation… », déplore l’ONG.
Face à cette chasse aux sorcières, ouverte contre certains journalistes, dont filature, intimidations et mise sur écoute, seraient devenus le lot quotidien, à en croire leurs élégies, il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser, chers honorables conseillers.
Il est temps pour M. le président Dansa Kourouma et ses collaborateurs, de se réveiller pour donner de la voix. Comme vient de le faire le Parlement européen, qui vient d’adopter une législation pour la protection des médias et des journalistes, devant « la multiplication des atteintes à la liberté de la presse y compris en Europe, selon RFI ».
Une éclaircie dont il faut tout même se réjouir dans un ciel grisâtre.