Guéckédou, capitale du livre et symbole de résilience : la 17ᵉ édition des 72heures du livre officiellement lancée

Guéckédou, ce haut lieu d’histoire et de bravoure, est à l’honneur de la dix-septième édition des 72heures du livre, plus grande messe littéraire de Guinée. Du 26 au 28 avril 2025, la ville vibre au rythme des mots, de la mémoire et de l’espoir retrouvés.

La cérémonie officielle de lancement a été présidée par le Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, M. Moussa Moïse Sylla, entouré de plusieurs hautes personnalités, notamment le Ministre Secrétaire Général du Gouvernement, M. Benoît Kamano, et le Secrétaire Général du Ministère de l’Enseignement Technique, M. Julien Bongono. Le patriarche de Guéckédou, le préfet, la présidente de la délégation spéciale, les religieux ainsi que de nombreux ressortissants et résidents étaient présents pour magnifier l’événement.

Dans son discours, le Ministre de la Culture n’a pas caché son émotion. « Être à Guéckédou aujourd’hui est un véritable symbole : celui de la résilience d’un peuple qui a su, après les affres de la guerre, reconstruire pierre par pierre ses foyers et rallumer les flammes de l’espérance dans les maisons détruites », a-t-il déclaré.

Pour M. Sylla, le choix de Guéckédou est une leçon pour toute la nation. « En célébrant les 72 Heures du Livre ici, nous célébrons le triomphe des mots sur les armes. Le livre est notre plus puissante arme : à travers lui, nous érigeons les sentinelles de la paix là où jadis régnaient la violence et le chaos. »

Le ministre a également salué la bravoure des filles et fils de Guéckédou, avec une mention spéciale pour les femmes, véritables piliers de la reconstruction. Cela entre en parfaite résonance avec la thématique de cette édition : « La Puissance Féminine ». « C’est grâce aux femmes de Guéckédou que la ville a tenu debout, a retrouvé sa dignité », a-t-il souligné.

Au-delà des hommages, l’événement est aussi un appel à l’action : M. Sylla a plaidé pour l’adoption d’un plan spécial de reconstruction de Guéckédou, estimant que les cicatrices de la guerre méritent une réponse nationale à la hauteur du sacrifice de ses habitants. « Le Chef de l’État, très sensible à ces réalités, prêtera une oreille attentive à la situation de Guéckédou pour qu’elle retrouve toute sa lumière d’antan. »

Entre mémoire, hommage et perspectives d’avenir, Guéckédou, par la force des livres et des mots, offre au monde une leçon de courage et d’espérance.