Grève des enseignants: une élève succombe à une crise cardiaque à Hamdallaye

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Kadiatou Soumah, élève en classe de 10ème année au groupe scolaire La Haute Marée, situé à la Minière. C’est le nom de la victime.  Elle est décédée tragiquement ce mardi dans la matinée.

Des informations recueillies sur place indiquent qu’elle aurait succombé à une crise cardiaque dans sa salle de classe, prise de panique suite à la menace d’une agression extérieure. Le drame est survenu vers 9 heures GMT.

Selon les témoignages, Kadiatou et ses camarades, alors en cours, ont été informés que des élèves d’écoles publiques dont les professeurs sont actuellement en grève s’approchaient de l’établissement avec l’intention d’agresser ceux qui étaient en classe. C’est dans ce contexte de panique que la jeune fille a fait un malaise, auquel elle a succombé.

Monsieur Cece Loua, l’un de ses professeurs, affligé et inconsolable, a précisé que la tragédie a eu lieu au moment où des élèves venus de Ratoma et Taouya, notamment, tentaient d’envahir l’établissement dans le cadre des violences liées à la grève.

« Ce matin, tout s’est bien passé. Nous avons hissé le drapeau et chacun a rejoint sa classe. Kadiatou m’a même taquiné, on en a rigolé. Un peu plus tard, vers 9 heures, j’ai été alerté qu’un groupe d’élèves venait vers l’école. J’ai alors demandé au directeur d’appeler les parents pour récupérer les plus petits et de libérer les collégiens jusqu’en 9ème année. Les lycéens, eux, pouvaient se débrouiller », a-t-il confié.

C’est à cet instant que le professeur a appris le malaise de Kadiatou : « C’est à ce moment qu’on m’a dit que Kadiatou et ses amies s’étaient mises à la fenêtre pour regarder. En voyant les agresseurs, elles ont crié :  »C’est la mort ! » Dans la panique, les élèves se sont précipités pour sortir. Kadiatou et son amie sont tombées entre les bancs », a-t-il expliqué en larmes.

L’établissement a immédiatement réagi en dépêchant un enseignant pour accompagner la victime en urgence vers une structure hospitalière.

« Je pensais que c’était une crise. Ses parents ont dit qu’elle n’avait jamais fait de malaise auparavant. Son amie Mariam, elle, s’est réveillée après. Quelques temps plus tard, le médecin m’a appelé et m’a dit :  »Monsieur, vous avez perdu votre élève » », a-t-il narré.

À la maison mortuaire, la douleur est immense. Les parents de la victime ainsi que ses proches sont actuellement sous le choc face à ce décès survenu dans des circonstances dramatiques liées à la crise dans le secteur de l’éducation.

Alhassane Fofana

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