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La transition guinéenne est dans un tournant décisif. A 9 mois de la fin de la transition, selon le délai de 24 mois conclu entre la Guinée et la CEDEAO, des interrogations demeurent sur la volonté réelle de la junte de rendre le pouvoir.
Plusieurs acteurs sociaux et politiques se demandent si le général Mamadi Doumbouya va honorer son engagement de rendre le pouvoir avant le 31 décembre 2024.
En le faisant, il entrera dans l’histoire politique guinéenne par la grande porte contrairement à ceux qui l’ont précédé.
Le moins que l’on puisse dire, l’inquiétude grandit chez les acteurs politiques sur cette question.
Beaucoup d’entre eux soupçonnent déjà l’homme qui dirige la Guinée depuis le 5 septembre 2021 de vouloir de s’éterniser au pouvoir.
C’est le cas du président du parti MoDeL. Aliou Bah justifie sa position par le fait d’intégrer le mot “ chronogramme dynamique” l’accord conjoint entre le le CNRD et la CEDEAO et l’absence du dialogue.
“Le mot dynamique dans l’accord signifie qu’il est élastique et qu’on peut étirer autant de fois qu’on peut”, a-t-il déclaré samedi lors de l’assemblée de son parti.
Les Forces vives de Guinée qui menacent de ne pas reconnaître les autorités de la transition, passé le 31 décembre 2024, qui marque en principe la fin de la transition, exigent la mise en place d’un organe de gestion des élections qui répond aux critères.
“Après plus de deux ans de transition, la Guinée ne dispose toujours pas de projet de Constitution, ni de Code électoral, ni d’Organe de gestion des élections, ni de fichier, ni d’opérateur technique”, dénoncent les FVG avant d’appeler à la mobilisation pour barrer la route à tout éventuel glissement du calendrier.
Même si aucun communiqué officiel n’a annoncé le prolongement de la transition au-delà de 2024, l’ancien parti au pouvoir, le RPG arc-en-ciel s’interroge sur les agissements du Premier ministre, Bah Oury, qui tente de convaincre l’opinion à adhérer à l’idée d’un glissement.
“Par rapport au glissement, le RPG arc-en-ciel se pose des questions. Est-ce que c’est l’organe central de la transition, c’est à dire le CNRD ou-bien c’est le point de vue de Bah Oury parce qu’on a pas vu un communiqué du CNRD informant la population que compte tenu de tel ou tel aspect, on ne pourra plus respecter le chronogramme”, s’est interrogé Marc Yombouno l’assemblée de l’ancien parti au pouvoir.
La même crainte anime la Convergence des acteurs sociopolitiques qui ont participé au cadre du dialogue inter guinéen. “Si nous, on s’est engagé, on s’est sacrifié pour venir au cadre de dialogue, c’est pour le respect de ce chronogramme. Si cela ne va pas être respecté (…). S’il était intelligent, il aurait convoqué une plénière spéciale pour ce cadre pour qu’il puisse discuter sur le recadrage du chronogramme de la transition. On pouvait s’entendre”, souligne Ibrahima Sory Diallo.
Le chef de la junte avait déjà assuré qu’il « ne passera pas un jour de plus à l’issue des 24 mois de la transition. Il a donné sa parole au peuple de Guinée », selon des propos rapportés le 9 février 2023 par le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, après un Conseil des ministres.
Général Mamadi Doumbouya va-t-il respecter sa parole ? Rien n’est moins sûr au regard du retard dans l’exécution du chronogramme de la transition.
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