Fin de la transition : « le président doit parler, c’est le bon moment pour lui… » (président chasseurs de la Haute Guinée)

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En cours depuis le 5 septembre 2021, la transition guinéenne dirigée par le général Mamadi Doumbouya devrait normalement s’achever, comme indiqué dans le chronogramme, le 31 décembre prochain. Cependant, à 72 heures de cette échéance, rien ne laisse présager que cette date sera respectée par les autorités de la transition. Les déclarations se multiplient, aussi bien au sein de la classe politique que parmi les citoyens.

Les Forces vives de la nation ont récemment annoncé dans une déclaration qu’elles ne reconnaîtront plus le pouvoir en place à partir du 31 décembre. Elles menacent même de reprendre les manifestations de rue si les autorités ne respectent pas leurs engagements. Malgré ces avertissements, les autorités de la transition restent silencieuses.

Après les responsables religieux chrétiens, qui ont exprimé leurs inquiétudes dans différentes homélies à l’occasion de Noël, c’était au tour du président des chasseurs de la Haute Guinée de prendre la parole samedi 28 décembre 2024. Simbo Famoudou Traoré, alias « Namaramangni Djanfatignè » , estime que le président Mamadi Doumbouya doit s’exprimer au plus vite. Selon lui, les tensions actuelles sont dues au silence prolongé du chef de l’État.

« Aujourd’hui, le président doit parler. C’est le bon moment pour lui, même si ses ministres s’expriment, cela ne change rien. Gaoual a dit ceci, ce n’est pas vous qui avez pris le pouvoir, monsieur Gaoual. Bah Oury affirme qu’il ne peut pas organiser les élections, mais ce n’est pas Bah Oury qui a pris le pouvoir ni qui nous a donné sa parole. C’est le président Mamadi Doumbouya. Toutes ces polémiques existent parce que le président n’a pas encore parlé. Même si ses ministres s’expriment, moi, Namaramangni, cela ne me convainc pas. Le général nous a dit, le 5 septembre, qu’il prenait le pouvoir pour organiser les élections et remettre le pays sur les rails. »

Dans quelques heures, l’année 2024 deviendra un souvenir. Comme à l’accoutumée, les chefs d’État saisissent cette occasion pour s’adresser à la nation. En Guinée, ce discours présidentiel est attendu avec impatience par la population, car il pourrait révéler si les autorités respecteront ou non leurs engagements.

Pour ce discours très attendu, « Simbo Namaramangni » estime que le président Mamadi Doumbouya devrait avant tout présenter ses excuses à la population pour le non-respect du chronogramme.

« Si j’étais à la place du général, mon discours de fin d’année commencerait par des excuses aux Guinéens. Je leur dirais que l’homme propose, Dieu dispose, et la nature s’impose. J’avais promis d’organiser des élections et de quitter le pouvoir le 31 décembre 2024. Mais compte tenu de la situation actuelle du pays et du manque de ressources financières, je demande pardon. Je proposerais que nous nous unissions pour bâtir ce pays ensemble. Je libérerais tous les prisonniers politiques et inviterais les exilés à rentrer au pays. C’est notre pays à tous, et personne ne doit en chasser une autre. Si quelqu’un commet une faute, la justice est là pour cela. Mais ni la police ni la gendarmerie ne doivent arrêter les gens arbitrairement parce qu’ils ne soutiennent pas Mamadi. Tout le monde ne peut pas aimer le général, comme ce fut le cas pour ses prédécesseurs. » a recommandé Famoudou Traoré, président des chasseurs de la Haute Guinée.

Pathé Sangaré, correspondant à Kankan

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