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A la faveur de la fête du travail, célébrée ce jeudi 1er mai, au stade de Nongo, l’honneur est revenu au secrétaire général de l’USTG, Abdoulaye Camara de livrer le contenu du cahier de charges de 2025 signé par les 13 centrales syndicales de Guinée. Un cahier de doléance qui s’articule autour des points suivants :
- Pouvoir d’achat des travailleurs
- Application intégrale du protocole d’accord du 15 novembre 2023 ;
- Déblocage et paiement des salaires des enseignants et fonctionnaires locaux récemment intégrés ;
- Intégration à la fonction publique des contractuels non retenus au concours, notamment dans les communes de Conakry ;
- Paiement des arriérés de neuf mois de salaire de certains enseignants contractuels ;
- Changement de statut des contractuels temporaires dans les différents départements ministériels ;
- Engagement à la fonction publique des homologues des universités Gamal Abdel Nasser et Général Lansana Conté de Sonfonia ;
- Poursuite et accélération de la révision des conventions collectives obsolètes, ainsi que l’élaboration de nouvelles conventions pour les secteurs non couverts ;
- Augmentation des indemnités de transport et de logement à hauteur de 600 000 francs guinéens chacune ;
- Élaboration d’une grille salariale pour les fonctionnaires et agents de l’État ;
- Révision et application du statut particulier de l’enseignement pré-universitaire, de l’alphabétisation, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
- Transports
Conformément au protocole d’accord entre les ministères de tutelle et la Fédération professionnelle des transports et mécaniques générales, le mouvement syndical guinéen exige :
- La révision à la baisse du coût de la carte grise pour tous les engins roulants, ainsi que celui du permis de conduire ;
- L’arrêt des mesures disproportionnées liées aux contraventions infligées aux conducteurs ;
- La formalisation de l’activité de mototaxi, dans une logique de lutte contre le chômage endémique des jeunes ;
- La levée de l’interdiction de circulation des mototaxis à Kaloum afin de faciliter leur mobilité et réduire les tensions avec les forces de l’ordre.
- Protection sociale des travailleurs et retraités
- Déplafonnement de l’assiette de cotisation à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), en vue d’améliorer les pensions de retraite actuellement jugées dérisoires ;
- Application, par la CNSS, de la prise en charge médicale à 80 %, déjà en vigueur à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) ;
- Revalorisation de la pension de retraite à hauteur de 80 % du dernier salaire pour les anciens travailleurs régis par la CNSS ;
- Paiement à tous les pensionnés de la CNSS de l’augmentation de 35 % déjà acquise par leurs homologues de la CNPS ;
- Indemnisation et prise en charge des anciens travailleurs de l’Agence nationale d’assainissement et de la salubrité publique (ANASP) par la CNSS ;
- Allongement de la prime de départ à la retraite à six mois ;
- Paiement de la prime de licenciement aux agents déflatés et intégration de ceux-ci à la CNSS pour leur permettre de bénéficier d’une pension de retraite ;
- Signature des textes d’application de la loi sur la mutualité sociale ;
- Prise en charge des acteurs de l’économie informelle par la CNSS, conformément aux recommandations issues de l’étude en cours.
- Sécurité des citoyens et protection de leurs biens
- Arrêt des tracasseries routières sur les axes urbains et interurbains ;
- Renforcement des mesures de sécurité sur l’ensemble du territoire national ;
- Formalisation de l’exercice du transport par moto.
- Dialogue social
- Poursuite d’un dialogue inclusif entre tous les acteurs de la vie politique, économique et sociale, dans l’optique de préserver la justice et la paix dans le pays ;
- Ratification par la République de Guinée de la Convention C-190 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail ;
- Révision de la loi L-027 portant statut général des agents de l’État, notamment son article 39, jugé contraire à la Convention 87 de l’OIT ;
- Mise en place des structures décentralisées du Conseil national du dialogue social (CNDS) ;
- Redynamisation de la Commission consultative du travail et des lois sociales, conformément à son arrêté de création ;
- Organisation impérative des élections sociales d’ici à la fin de l’année 2025.
Pour conclure, Abdoulaye Camara a souligné que la satisfaction intégrale et diligente de ce cahier des charges constitue un gage essentiel de la paix sociale.