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La Guinée, à l’instar des autres pays du monde, a célébré ce mercredi 1er mai la fête internationale du travail. A Conakry, c’est le stade de Coleah dans la commune de Matam, qui a servi de cadre à cette commémoration.
Dans son discours de bienvenue, le Coordinateur général du Mouvement Syndical Guinéen (MSG), Amadou Diallo a rappelé que c’est en 1894, un mouvement de grève a éclaté en Sierra Leone conduit par les Ouvriers de la Sierra Leone Company.
« La même année, les enseignants du Nyassaland (actuel Malawi) déclenchent une revendication pour de de meilleures conditions de travail, En 1889/1900, les ouvriers des plantations du Cameroun entrent en Grève pour les mêmes motifs ; En 1912, les ouvriers noirs des T.P et des Petites manufactures au Nigéria, déclenchent à leur tour une grève pour réclamer des augmentations de salaires dans leur secteur ; En 1916, les Dockers de la SCOA et les ouvriers du Port de Conakry entament une grève de protestation pour l’amélioration de leurs conditions de travail ; Entre 1920 et 1945, les Travailleurs Africains ont porté un combat d’émancipation des peuples pour l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie. Ces évènements, loin d’être exhaustifs, ont été l’une des bases de la formalisation et de la reconnaissance des Organisations Syndicales Africaines ».
Poursuivant son communication, Amadou Diallo a rappelé les rôles joués par les syndicats dans le développement économique et social de la Guinée. Ils ont aussi contribué, dira-t-il, à consolider la justice sociale, le progrès économique et culturel.
Ci-dessous quelques avancées obtenues en Guinée grâce à la lutte du monde syndical :
- La lutte pour l’accession de la Guinée à l’indépendance et le choix de sa devise nationale à savoir « Travail- Justice- Solidarité »,
- L’investissement pour l’instauration d’une paix durable et d’une Démocratie multipartite, intégrale et inclusive,
- La transcendance des barrières communautaires,
- La lutte pour la justice économique et sociale pour l’éradication de la pauvreté.
- La mise en place d’une société civile plurielle et démocratique.
- La définition et l’élaboration des politiques nationales pour le respect du droit social et de la justice sociale.
- La lutte pour la consolidation de cette indépendance, tant sur le plan national qu’international.
- La mise en place d’un système éducatif cohérent et efficient.
- La Participation à la mise en œuvre de politiques de santé publique pour tous,
- La création d’Organisations Syndicales, au niveau Africain (OUSA, OTAO CSI-Afrique).
- Le rayonnement et la représentation Guinéenne à l’échelle internationale par une diplomatie syndicale reconnue de tout le système des Nations Unies.
Plus loin, il a affirmé que les Centrales Syndicales Guinéennes n’ont ménagé aucun effort pour négocier et obtenir la création et l’opérationnalisation d’institutions dédiées complètement à la protection sociale des travailleurs salariés et des retraités.
« Aujourd’hui, le défi majeur est celui de l’extension de la protection syndicale aux travailleurs de l’économie informelle. La classe ouvrière Guinéenne dans son ensemble mesure à juste titre les efforts déjà consentis par le Gouvernement mais attire son attention sur les éléments constitutifs d’une protection sociale et les normes internationales en lien avec la Protection Sociale « , a-t-il indiqué.
Sans oublier, « la disponibilité du système de sécurité sociale : La couverture complète de l’ensemble des risques sociaux, L’Accessibilité aux Prestations Sociales«