Faut-il célébrer le Maouloud ou pas ? Les conseils d’Elhadj Mamadi Koita, imam de la mosquée Kébéya (Conakry)

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La controverse née de la célébration ou non du Maouloud, date marquant l’anniversaire de la naissance du prophète de l’Islam, revient au-devant de la scène. Pour éviter toute confrontation entre partisans et opposants à la célébration de cette date, les responsables religieux préfèrent couper la poire en deux. C’est le cas d’Elhadj Mamadi Koita, imam de la mosquée Kébéya, située au quartier Coléah, dans la commune de Matam. A l’occasion du sermon tenue ce vendredi, 22 septembre 2023, l’imam a invité à la responsabilité de part et d’autre pour éviter toute confrontation.

Interrogé après la prière par un journaliste de Guineematin.com, Elhadj Mamadi Koita revenu sur le thème du sermon, axé principalement sur la vie du Prophète Muhammad (PSL). « Le thème abordé aujourd’hui était axé sur la célébration du Maouloud, la connaissance du Prophète (PSL) et la position de l’islam par rapport à la célébration du Maouloud. Doit-on le célébrer ou pas ? En détail, nous avons parlé des miracles qui se sont produits à la veille de la naissance du Prophète (PSL). Il y a eu plusieurs faits inédits, mais nous n’avons abordé que deux d’entre eux. Le premier, c’est Abraka qui était à Yamani et qui a pris les hommes valides pour venir saccager la Kaaba et que Dieu a fait descendre les pigeons pour les lapider. On a donc parlé de ce verset et la complexité de cette guerre. Deuxièmement, c’était par rapport au puits de zamzam. La première apparition de ce puits, c’était sous les pieds de Seydina Ismaël. Le puits a disparu au su de tout le monde. C’est le grand-père du Prophète (PSL), Abdoul Moû Talib, qui a fait un rêve relatif à la réfection de ce puits. C’est lui a creusé le puits à nouveau 500 ans après sa disparition. Ces événements ont été quelque chose dont les gens ont fait le rapprochement avec l’arrivée d’un mystère. En plus, selon certains observateurs à l’époque, ces faits signifient l’avènement d’un problème. En plus, la maman du Prophète Muhammad (PSL) avait rêvé, étant en état, dans lequel rêve elle a vu une lumière sortir de son corps pour éclairer le toit des immeubles qui étaient vers Sami. Cela aussi a été traduit comme l’avènement d’un Prophète. Ce sont entre-autres mystères qui se sont passés à la veille de la naissance du Prophète Muhammad (PSL) », a expliqué l’imam de la mosquée Kébéyah.

Par ailleurs, le guide religieux a rappelé les événements qui ont marqué la naissance de l’envoyé de Dieu. « Ainsi, le Prophète Muhammad (PSL) est né un lundi à l’aube, c’était le 9 de ce mois. Mais, ce qui est connu de tout le monde, c’est qu’il est né le 12 du mois. Juste après sa naissance, il a été posé dans la main d’une captive de sa maman qui est allée présenter le bébé au jeune frère de son défunt papa. Content de la venue du Prophète Muhammad au monde, celui-ci a décidé à l’instant de sortir cette femme noire de la captivité dont elle était soumise ».

Pour ce qui est de la célébration ou non du Maouloud, l’imam Elhadj Mamadi Koita invite les musulmans à ne pas s’inscrire dans une logique de dénigrement. « Par rapport à la célébration de la date anniversaire de sa naissance, nous avons demandé aux promoteurs des deux tendances de se calmer. Si on avait dit que ceux-là qui célèbrent ont modifié quelque chose dans l’islam, on aurait stoppé ça. C’est une chose qui ne dérange aucun pilier de l’islam. Ceux qui le font, le font certainement pour l’amour du Prophète Muhammad (PSL), bien que ce n’est pas mentionné dans le Coran. Ceux-là aussi qui ne veulent pas le célébrer peuvent rester tranquillement chez eux, sans attaquer ou saboter », a-t-il conseillé.