Entre espoirs citoyens et défis logistiques : réactions croisées après une journée de vote historique

Ce dimanche 21 septembre 2025, les Guinéens ont été appelés aux urnes pour le référendum constitutionnel, une étape clé vers le retour à l’ordre constitutionnel après plusieurs mois de transition politique. À Gbessia, comme ailleurs, les électeurs se sont mobilisés en nombre. Entre détermination citoyenne, affluence massive et quelques couacs organisationnels, la journée a donné lieu à des réactions contrastées.

Dans une atmosphère marquée par le civisme, beaucoup d’électeurs ont insisté sur l’importance de ce scrutin.

Ibrahima Coumbassa, la trentaine, témoigne : « voter est un acte civique essentiel qui permet à chaque citoyen de participer à la vie démocratique de son pays. Ce 21 septembre, j’ai voté, pas pour quelqu’un, mais pour moi. Participer à la validation des lois de mon pays, c’est affirmer ma citoyenneté. Un jour, je dirai à mes enfants que j’ai exprimé mon choix lors de l’adoption de cette constitution. »

Un avis partagé par Hadja Saran Baldé, rencontrée dans un autre centre de vote : « ce n’est pas le type de vote auquel nous sommes habitués. Généralement, voter signifie élire un président. Cette fois, il s’agit de défendre notre souveraineté en tant que citoyens. C’est pourquoi je suis venue voter, pour que ma voix compte. »

Mais dans certains centres, la forte affluence a entraîné des retards et de longues files d’attente, provoquant parfois frustration et inquiétude.

Alpha Seny Camara, visiblement agacé, confie : « nous voulons voter, mais avec tout ce monde, je me demande quand ce sera notre tour. Les agents avancent trop lentement. L’école qui abrite le centre manque d’espace, si bien que la file déborde jusque dans la cour. »

Malgré ces difficultés logistiques, les opérations se sont globalement déroulées dans le calme. Hadja Maciré Sylla, membre du bureau de vote n°4 du centre Aly Coumbassa, quartier Tanènè Marché, s’en félicite : « nous étions là dès 6h30, comme demandé. Les bureaux ont ouvert à l’heure et les premiers citoyens ont voté sans problème. L’affluence a vite augmenté, mais les forces de sécurité ont aidé à faire passer en priorité les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes en situation de handicap. Nous avons aussi pris le temps d’expliquer le processus à ceux qui ne comprenaient pas. Par la grâce de Dieu, aucun incident n’a été signalé.»

Ce référendum constitue un moment charnière pour l’avenir institutionnel de la Guinée. Il s’inscrit dans le cadre de la transition conduite par les autorités actuelles, qui entendent doter le pays d’une nouvelle Constitution garantissant stabilité, démocratie et respect des droits citoyens.

En attendant les résultats, une certitude se dégage, les Guinéens ont répondu présents à ce rendez-vous historique.