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À quelques jours du quatrième cycle de l’Examen périodique universel (EPU) de la République de Guinée devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, prévu le 29 avril prochain à Genève, plusieurs organisations de la société civile guinéenne ont tiré la sonnette d’alarme.
Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 22 avril à Conakry, elles ont formulé une série de recommandations à l’endroit des autorités nationales, dans le but de faire progresser la situation des droits humains dans le pays.
Parmi ces structures figurent notamment Amnesty International Guinée, le Centre africain de formation et d’information sur les droits humains et l’environnement (CAFID), la Coalition des ONG de protection et de promotion des droits de l’enfant et de lutte contre la traite (COLTE/CDE), ainsi que l’Observatoire guinéen des droits de l’homme.
Les violences faites aux femmes et aux filles constituent un axe majeur de leurs préoccupations. Dans leur déclaration commune, les ONG dénoncent un phénomène « systémique » qui atteint, selon elles, des proportions dramatiques.
« Plus de 80 % des filles et femmes en Guinée sont exposées à des violences, tandis que seulement 1 % des cas de viol sont signalés. Par ailleurs, 46 % des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, et 95 % des femmes sont victimes de mutilations génitales féminines (MGF) », alerte la coalition.
Face à cette situation, elles recommandent :
La mise en place d’un système de suivi judiciaire des violences basées sur le genre (VBG) ;
La gratuité des soins médicaux pour les survivantes ;
Et l’adoption d’une loi globale contre les violences faites aux femmes.
Elles soulignent également un environnement encore trop peu favorable à l’accès à l’éducation et à la santé, en particulier pour les enfants et les personnes vulnérables.
Les enfants aussi en première ligne
Les droits des enfants ne sont pas épargnés. Accès limité à l’éducation et à la santé, exposition aux mariages forcés, aux violences et aux mutilations génitales féminines : les ONG dressent un tableau préoccupant.
Elles proposent plusieurs mesures concrètes :
La récupération et la scolarisation des enfants exploités dans les rues, marchés, carrières, plantations et zones minières ;
La poursuite de la construction de salles de classe, notamment en milieu rural ;
Le recrutement et l’affectation d’enseignants qualifiés dans ces zones ;
La modernisation de l’état civil et la gratuité de l’enregistrement des naissances ;
L’adaptation des infrastructures scolaires aux enfants en situation de handicap.
À travers ces recommandations, la société civile entend peser dans le processus de l’EPU pour faire entendre les voix des plus vulnérables et appeler l’État à des engagements concrets et mesurables.
L’article Droits humains en Guinée : des ONG interpellent l’État à l’approche de l’Examen périodique universel est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.