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La procédure judiciaire enclenchée contre l’ancien ministre de la défense nationale peine à évoluer devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
Après moult renvois, l’audience qui était programmée ce mercredi n’a pas pu également se poursuivre, faute d’avocat pour le prévenu. Par conséquent, il ne pouvait être entendu sur le fond.
Faut-il le rappeler, les avocats de Dr Mohamed Diané, ont arrêté de le défendre jusqu’à ce que les décisions de remise en liberté en faveur de leur client soient exécutées.
À l’ouverture de l’audience ce mercredi, 26 juin 2024, le président de la chambre de jugement a signifié au prévenu que le barreau n’a pas accédé à sa demande, celle de constituer un avocat pour sa défense désormais.
Le juge audiencier lui a ensuite demandé s’il était disposé à être jugé. En réaction à cette demande, Dr Diané a posé comme préalable sa remise en liberté.
« Je veux être jugé mais en tant qu’homme libre. À défaut, je n’ai rien à dire », a-t-il la lâché.
En conséquence, il a exigé de la chambre en charge de son dossier l’application des premières décisions de remise en liberté qui lui ont été accordées.
« Sans cela, je n’ai rien dire M. le président (…) ,sans avocat je n’ai rien à dire », a réagi sèchement le prévenu.
De son côté, le parquet spécial a assimilé cette réaction de Dr Diane a un refus d’être jugé. Selon le substitut du procureur spécial, le prévenu n’a pas l’intention d’être jugé. À l’en croire, c’est Dr Diané en personne qui a demandé à son conseil de suspendre son assistance jusqu’à l’exécution des décisions qu’il a obtenues. Enfin, il a demandé à la cour d’ordonner la poursuite du jugement.
Le juge audiencier Yagouba Conté a renvoyé l’audience au 1er juillet prochain, avec l’espoir que le prévenu acceptera de se faire assister.
Interpellé en avril 2022, l’ancien homme fort du régime Condé a été inculpé et placé sous mandat de dépôt à la maison centrale pour des faits de détournement de deniers publics, enrichissante illicite et blanchiment des capitaux.
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