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Dans le cadre de la vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution, à Paris, la semaine dernière le président du CNT Dr Dansa Kourouma, a rencontré les communautés guinéennes établies en Europe pour échanger et recueillir des contributions substantielles pour le futur de la Guinée.
Au cours de son intervention devant ses compatriotes massivement mobilisés, ce qui dément ainsi les rumeurs selon lesquelles la rencontre a été boycottée, le numéro 1 du parlement de transition a tenu à préciser qu’en ce qui concerne la question de candidature, il n’y a point un pays où on a cité une catégorisation de personnes qui peuvent faire acte de candidature ou pas.
« Rosevelt est américain, Donald Trump est américain, Barack Obama est américain, mais ils n’ont pas respecté la constitution de la même manière. Ils n’ont pas fait preuve de loyauté à l’Amérique de la même manière, pourtant ils sont tous des américains. Mais la société américaine est restée loyale à l’Amérique. C’est pourquoi chaque dérive d’un dirigeant, ce sont les populations qui mettent fin à cela. Battons-nous pour qu’on ait une société de ce genre. Le dernier élément pour répondre à la question souvent posée par les médias internationaux, par les Guinéens établis sur le territoire guinéen, c’est la question de candidature, en terme de droit comparé nous n’avons jamais vu dans une constitution un pays où on a cité une catégorisation de personnes qui peuvent faire acte de candidature ou pas. Je ne peux pas présager dans une constitution que c’est Paul ou Pierre qui peut être candidat, l’autre ne peut pas l’être. Si on le fait c’est que la constitution taillée sur mesure, nous voulons le principe qu’on appelle le caractère général de la loi. Donc vos questions sur la plate-forme seront répondues, vos contributions seront pris en compte, c’est l’importance de cet exercice-là », a-t-il lancé, en faisant allusion à la question préjudicielle, notamment la possibilité ou non, du président Mamadi Doumbouya de se porter candidat aux prochaines élections présidentielles.
À noter que la nouvelle Constitution, si elle est adoptée, comprend plus de 200 articles. Parmi les innovations, il y a la création de nouvelles institutions et l’instauration de garde-fous pour prévenir les excès de pouvoir, le bicaméralisme parlementaire : un parlement à deux niveaux, composé d’une assemblée et d’un sénat, qui doit approuver toutes les nominations à des hautes fonctions civiles et militaires.
Pour Dr Dansa et les conseillers, aucune portion d’un territoire ne sera assez périlleux pour dissuader la Représentation nationale de présenter l’avant-projet de Constitution.
« On peut ne pas prendre part mais empêcher les autres de participer en cherchant à perturber la quiétude n’est pas acceptable », a-t-il martelé.
Après Paris, le président du CNT et son équipe mettent le cap sur Bruxelles, la capitale de l’Europe.
Saidou Barry