Dialogue prôné par la CEDEAO en Guinée : Dr Faya Millimono trouve le PM Bah Oury amorphe sur le sujet

La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest exhorte les autorités guinéennes à accorder la priorité à la facilitation d’un dialogue inter guinéen inclusif afin d’assurer un processus de transition consensuel et pacifique. C’est un pan de son communiqué final sur la conduite de la transition en Guinée publié le 7 juillet dernier.

Le président du parti Bloc Liberal se réjouit de cette interpellation de la CEDEAO.

« Ça, ça a toujours été ce que tout le monde a demandé. Il y a eu des collègues qui ont fait l’erreur au début de ne pas être autour de la table », a rappelé Dr Faya Millimono.

Le dialogue peut résoudre de nombreuses crises qui secouent le pays, poursuit l’homme politique.

« Il faut continuer à exiger ce dialogue. Parce qu’avec toutes les crises qui entourent cette transition, si le dialogue n’est pas au rendez-vous, nous risquons de voir l’histoire se répéter. Parce qu’il y a un ensemble de crises aujourd’hui. Sur le plan économique, les Guinéens vivent difficilement. C’est le moins qu’on puisse dire. On tire le diable par la queue. La crise multidimensionnelle énergétique n’est pas sur le point de voir son épilogue. Si à cela s’ajoute le manque de dialogue, ça peut devenir une salade dangereuse à avaler », avertit le président du BL.

Par ailleurs, Dr Faya Millimono trouve surréaliste qu’au moment où le pays avait d’une part le diplomate Mohamed Béavogui à la primature et d’autre part l’homme d’affaires Bernard Goumou, il y a eu quelques avancées sur le plan du dialogue, contrairement au temps de Amadou Oury Bah.

« Le Premier ministre actuel était avec nous dans la conférence des coalitions et des faîtières, qui a écrit d’ailleurs au président pour attirer son attention sur le manque de lisibilité. Mais aujourd’hui, la perspective de dialogue semble s’éloigner. C’est ce qui trompe, parce que c’est un politique qui est au commande en tant que chef du gouvernement », a-t-il fait remarquer.

Le leader politique invite le gouvernement et le CNRD, à prendre leurs responsabilités pour que le dialogue soit toujours au rendez-vous dans le pays.

Sékou Diatéya