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Décédé hier, lundi 25 décembre 2023, d’un accident vasculaire cérébral (AVC), notre confrère Aly Badra Condé a rejoint sa dernière demeure au cimetière de Sonfonia, après la prière de 14 heures. De retour à la famille éplorée, les journalistes présents ont transmis les condoléances de la presse guinéenne à sa famille biologique. Mais, bien avant, une cérémonie de levée du corps a été organisée à la morgue de l’hôpital national Ignace Deen. À cette occasion, plusieurs anciens collaborateurs au journal l’Indépendant, des parents, amis et alliés s’y sont massivement mobilisés pour lui rendre un dernier hommage, rapporte un journaliste que Guineematin.com avait dépêché sur place.
Humble, pieux, respectueux, courageux, social, professionnel, souriant, doté du sens de l’humour… tels sont les qualificatifs attribués à Aly Badra Condé (ABC), décédé à 46 ans, qui laisse derrière lui une veuve et 4 enfants.
Pour Mandian Sidibé, Directeur général de l’Office guinéen de publicité (OGP), qui a fondu en larmes, le défunt a été ses yeux et ses oreilles ces derniers temps à l’Office guinéen de publicité (OGP). « Il travaillait au groupe de presse L’indépendant Le Démocrate. Moi, je fus exilé pendant plus de 8 ans. On a gardé le contact. Il m’a soutenu pendant l’exil. A mon retour, vu ses conditions, je l’ai récupéré pour qu’on travaille ensemble à l’OGP. Depuis qu’il est à l’OGP, Condé est très utile pour moi. Il a été mes yeux, il a été mes oreilles à l’OGP », a laissé entendre Mandian Sidibé.
Le journaliste Samory Keïta, ami et collaborateur du défunt au groupe de presse L’indépendant-Le Démocrate, dit être affligé à plus d’un titre. « C’est une grande tristesse. Nous sommes affligés à plus d’un titre. Aly Badra Condé a été un confrère de longue date. Nous avons travaillé ensemble au groupe de presse L’indépendant-le Démocrate, où il était le secrétaire général du journal le Démocrate. On a collaboré des années durant. Au-delà même l’aspect journaliste, Aly Badra était un ami très intime avec qui j’échangeais couramment. Donc, je garde de lui un homme très humble, un journaliste très averti, qui était pondéré dans tout ce qu’il faisait. Laissez-moi vous dire que vous êtes fâché jusqu’à ce que vous rencontrez Aly Badra Condé. Une fois que vous le rencontrez, vous oubliez votre tristesse, vous oubliez vos migraines, et banalement, vous pouvez passer des heures avec Aly Badra Condé sans vous en rendre compte. Que Dieu ait son âme. Récemment, je l’ai croisé, tout près de chez lui, sous le pont de Kondéboundji, dans les bandes de 19 heures. Mais laissez- moi vous dire que de 19 heures jusqu’à 22 heures, j’étais là à écouter Aly Badra Condé qui m’expliquait, qui me parlait de tout ce qui se passait à L’indépendant, déterrer des anecdotes, comme il savait le faire, et il me faisait rire. Donc je garde de lui un homme très pieux, respectueux, ouvert… Que Dieu ait son âme, que Dieu lui ouvre grandement les portes du paradis et que Dieu lui pardonne tous ses pêchés », a déclaré Samory Kéita.
Même son de cloche pour le journaliste Talibé Barry, directeur de la radio Fréquence Infos Médias (FIM FM) qui a également travaillé avec le défunt. « En l’ayant côtoyé à L’indépendant, j’ai découvert un garçon qui avait d’autres qualités, au-delà de sa seule passion, de son seul attachement à son métier qu’il pratique avec beaucoup de dévouement. Mais, c’était un homme d’une grande sagesse, qui avait le sens de l’amitié, qui savait toujours trouver le mot juste, l’anecdote juste, pour vous arracher un sourire, pour en tout cas susciter une détente, une bonne ambiance de travail… En termes de rencontres, de découvertes des personnes qui m’ont positivement marqué, Aly Badra fait partie de ces personnes. On est resté en contact ces derniers temps avec quelques appels téléphoniques où des échanges qu’on faisait via les réseaux sociaux. Mais, ça a été un grand choc. Mais puisque nous sommes tous destinés à la mort, celle-ci ne préviens jamais. Dieu a voulu que lui il nous devance. Mais personnellement, il me laisse de très bons souvenirs. Il n’était pas quelqu’un de méchant. Il était très avenant, très convenable, très convivial. On prie que Dieu lui pardonne ses pêchés et qu’il lui accorde son paradis éternel… ».
Même sentiment de tristesse chez Oumou Khairy Chérif, journaliste et collaboratrice d’Aly Badra Condé à L’Indépendant. « J’ai été collaboratrice d’Aly Badra Condé du journal L’Indépendant jusqu’à la CENI. On a collaboré pendant plus de 16 ans. C’était mon cousin à plaisanterie. Donc, c’était un vrai ami. Il était toujours le premier à me souhaiter bonne fête, bonne et heureuse année, quand c’est la fête de Tabaski ou le Ramadan, en me taquinant en tant que cousin à plaisanterie. C’est une grosse perte. Je suis sous le choc. Je ne peux pas vous dire combien de fois ça me touche », a-t-elle laissé entendre.
De son côté, Boubacar Bah, connu sous le nom de Azoka Bah, parle d’une grosse perte pour la presse guinéenne. « Nous avons été très affligés d’apprendre le décès d’Aly Badra Condé. Très touché, très affecté parce que c’est un jeune journaliste qui est parti à la fleur de l’âge. Je me rappelle, lorsque nous étions des jeunes reporters, j’étais reporter au groupe de presse le Lynx-La Lance, il nous arrivait à plusieurs reprises qu’on fasse des sorties à l’intérieur du pays avec Aly Badra Condé. Que ça soit avec l’UNICEF ou le PNUD. On en profitait pour échanger. C’est quelqu’un qui était très jovial, toujours le sourire aux lèvres, très professionnel dans le travail qu’il faisait… Vraiment, c’est une grosse perte pour la presse guinéenne. Je prie le bon Dieu qu’il lui accorde le paradis éternel et que son âme repose en paix ».
Propos recueillis par Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
Tél. : 620 589 527/664 413 227
L’article Décès du journaliste Aly Badra Condé à Conakry : les témoignages émouvants de ses amis et collaborateurs est apparu en premier sur Guineematin.com.