Crise de carburant : une fin d’année sans essence, la douleur des Guinéens  

il y a 2 jours 55
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La rumeur sur la pénurie d’essence, il y moins d’une semaine, semble se matérialiser. Ce lundi 30 décembre 2024, de longues files d’attente étaient formées à l’intérieur et aux abords des stations-service. Ils disent venir s’approvisionner en carburant.

Rencontré dans une station-service à Sangoyah, Mamady Kourouma explique sa peine: « Je suis là depuis 8h, je n’ai pas gagné de carburant et la situation est très compliquée. Parce que les militaires qui viennent ici partent récupérer des motos ailleurs, les propriétaires de ces motos leur paient 5000 gnf 10.000 gnf ils viennent carburer et puis ils repartent. Or, nous, depuis 8h on est là jusqu’à présent nous n’avons pas été servis. Cela n’est pas normal. Nous voulons que l’Etat aide la population à  limiter cette crise. Parce qu’on est trop fatigué ».

Dansa Samoura éprouve la même difficulté. Presqu’à la queue de la file d’attente, ce jeune craint de retourner à la maison sans avoir du carburant alors qu’il est là depuis l’aube. Son seul recours, dit-il, c’est l’Etat. « Nous avons formé une longue file pour maintenir l’ordre afin que chacun puisse avoir du carburant mais vous-même vous voyez comment ça pagaille à l’intérieur de la station. Nous demandons au gouvernement de nous aider à avoir du carburant. Car seul lui peut le faire pour résoudre ce problème », affirme-t-il.

La pénurie d’essence intervient au moment où les élèves sont en congé de Pâques. Un moment qu’Amadou Kaba qualifiait de propice pour se trouver de l’argent pour subvenir à ses besoins. Malheureusement, cette opportunité de faire le taxi qui s’offrait à lui coïncide avec cette crise de carburant, regrette-t-il. Et cela risque d’impacter négativement son activité.

« Je suis élève de la 12e année Sciences Sociales, en même temps je fais le taxi. La population guinéenne traverse un moment difficile surtout nous les motards. Parce que s’il n’y a pas d’essence, nous les motards, nous ne pouvons pas travailler. Notre travail c’est faire le taxi et s’il n’y a pas d’essence, cela nous empêchera vraiment de travailler. Je demande au gouvernement de réagir. Parce que nous taximen, on ne peut pas augmenter le prix. Sur le marché noir, le litre d’essence est vendu entre 20 et 25 mille francs guinéens. Donc quand tu achètes 1 litre à 25 000 combien tu vas gagner dans ça? C’est difficile ».

Les pompistes rencontrés dans les différentes stations-service sillonnées n’ont pas souhaité s’exprimer. Hors micro, un d’eux nous a confié que c’est l’essence qui est en manque mais le gasoil existe quand même. Le constat révèle que les stations-service, dans leur majorité, ne servaient pas de carburant. Les quelques rares qui servent sont envahis par des citoyens qui possèdent des engins roulants ou des bidons, même si cette dernière catégorie n’est pas admise à l’intérieur des stations. Par endroits, des agents de la police sont postés pour veiller à la régularité et au respect de l’ordre d’arrivée.

Saidou Lébêré 

+224 621 304 338

 

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