PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]

Le dernier rapport Global Financial and Economic Crime Risk Outlook 2025, publié par le Secrétariat International – un cabinet spécialisé dans la gestion des risques – dresse un tableau préoccupant de l’état de la criminalité financière et économique à l’échelle mondiale. Dans ce contexte, la Guinée figure parmi les pays les plus vulnérables.
Blanchiment d’argent, fraude, corruption, abus de marché… Le paysage financier international est aujourd’hui miné par des crimes de plus en plus complexes, favorisés notamment par l’essor rapide de l’intelligence artificielle et des actifs virtuels.
S’appuyant sur son propre Indice de Criminalité Économique (SECI), le rapport évalue 177 pays selon quatre catégories de risque : Titans de la transparence, Acteurs vigilants, Réformateurs réactifs et Retardataires réglementaires. Cette classification vise à offrir une lecture claire et structurée des risques propres à chaque juridiction.
“Alors que les flux financiers illicites devraient atteindre entre 4 500 et 6 000 milliards de dollars d’ici 2030, les évaluations de risques traditionnelles ne suffisent plus. Que vous soyez une institution financière, un organisme de réglementation ou une multinationale, l’indice SECI et l’analyse pays par pays permettent d’identifier les vulnérabilités juridictionnelles et les tendances émergentes en matière de criminalité, en proposant des stratégies basées sur les données et la technologie pour renforcer les cadres de conformité et minimiser l’exposition à la criminalité financière dans un monde en constante évolution”, souligne le rapport.
L’indice SECI, qui va de 0 (risque minimal) à 4 (risque maximal), repose sur l’analyse d’experts croisée avec trois références internationales : le Basel AML Index (anti-blanchiment), l’indice de perception de la corruption de Transparency International, et l’indice de criminalité organisée de la GI-TOC (Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée).
La Guinée parmi les “Réformateurs réactifs”
Selon ce classement, la Guinée se situe dans la catégorie des Réformateurs réactifs, au 27e rang en Afrique et 126e au niveau mondial. Ce groupe, composé de 78 pays avec des scores SECI compris entre 2,19 et 2,83, est caractérisé par des dispositifs de lutte contre la criminalité financière jugés insuffisants, de larges failles réglementaires et une forte prévalence d’activités financières à risque.
Quatre groupes de pays se distinguent :
Titans de la transparence : 19 pays, avec des scores SECI entre 0 et 1,53. Ce sont les mieux classés, dotés de mécanismes de lutte solides et rigoureux. La Finlande, le Danemark, l’Islande, le Luxembourg ou encore l’Estonie en font partie.
Acteurs vigilants : 64 pays (score entre 1,54 et 2,18), qui investissent activement dans l’amélioration de leurs dispositifs réglementaires pour répondre aux menaces croissantes.
Réformateurs réactifs : 78 pays (score entre 2,19 et 2,83), dont la Guinée, qui peinent à contenir l’expansion des crimes financiers en raison de dispositifs peu efficaces ou partiellement mis en œuvre.
Retardataires réglementaires : 16 pays (score entre 2,84 et 4,00), fortement exposés à des flux illicites et à une corruption endémique. Parmi eux : le Myanmar, le Soudan du Sud, l’Afghanistan, le Venezuela et la République démocratique du Congo.
L’article Criminalité financière : la Guinée confrontée à une hausse des activités à haut risque est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.