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Poursuivi pour detournement de deniers publics, enrichissement illicite, corruption, blanchiment de capitaux et surfacturations, Souleymane Traoré ancien Directeur général du Fond d’Entretien Routier (FER), s’est présenté ce mardi 05 décembre 2023, devant la chambre de jugement de la CRIEF. Il est venu pour répondre à l’appel relevé par l’agent judiciaire après sa condamnation en première instance à verser 1 milliards GNF pour préjudice subi à l’Etat Guinéen.
D’entrée l’ancien directeur général du fond d’entretien routier, a donné des explication sur son parcours professionnel qui a conduit selon lui, à engranger les biens et les montants saisis par la justice guinéenne
« J’ai travaillé 14 ans comme conseiller juridique d’abord puis directeur des affaires juridiques et de recouvrement pour l’une des principales banques du pays. A ce titre là, j’avais non seulement mon salaire, mais j’avais aussi un intéressement sur tous les recouvrements qui étaient faits au niveau de la banque. J’ai expliqué aussi ici, que parallèlement, j’avais des consultations que je continuais à faire pour certains clients qui viennent me consulter parce que j’étais une porte d’entrée au niveau de mon intéressement bancaire. J’ai par exemple dirigé les études juridiques, de l’étude commanditée par la BAD sur le système financier guinéen. Une étude qui se trouve à la banque centrale avec un cabinet canadien », a-t-il rappelé
Pour justifier ses biens, souleymane Traoré a rappelé qu’il avait des activités connexes à son travail de banquier et a affirmé avoir obtenu des cadeaux et économisé de l’argent des frais de mission du fond d’entretien routier.
« J’ai expliqué ici que, pour la société minière Belzone, j’ai été conseiller fiscal, que j’ai reçu un virement de 100 mille dollars à ECONBANK. J’ai expliqué que, j’avais des activités agricoles, notamment des locations des tracteurs, des moissonneuses batteuses et que moi-même je faisais l’agriculture que je commercialisais. Tous ces revenus là étaient indépendants des revenus que j’avais en tant que directeur général de FER. Mais aussi, dans mes fonctions, en tant que président pendant deux ans, de l’Association des fonds routiers africains, je faisais énormément de missions dans presque tous les pays d’Afrique où il y avait des fonds d’entretien routiers et qui sont souvent en conflit avec les gouvernements qui veulent supprimer l’autonomie et qu’à ce titre, j’avais non seulement les frais de missions, mais aussi que, il m’arrivait d’avoir des donations dans toutes ces missions-là. Mes frais dans ces différents pays étaient complètement pris en charge par les gouvernements en présence », a-t-il fait savoir.
Enfin Souleymane Traoré soutient être innocent et estime que l’État guinéen n’a subi aucun préjudice.
« Pour moi l’État n’a subi aucun préjudice du fait de ma gestion. Sous le temps que j’ai fait au FER, aucune institution je pense de la République, n’a été soumise à des contrôles permanent comme le FER. Contrôle de l’inspection général des finances, le commissaire au compte qui annuellement vérifie tous les comptes, il n’y a à ce jour aucun détournement établi au niveau du FER. Contrairement à ce qu’on peut faire croire à l’opinion, je n’ai pas commencé ma vie avec la direction du FER. J’ai travaillé plus de 20 ans avant, je me suis fait des revenus. C’est pour toutes ces raisons que je considère que je ne suis pas coupable de ces faits et que l’État n’a subi aucun préjudice du fait de ma gestion », a soutenu Souleymane Traoré ancien Directeur général du FER
Affaire à suivre
Amadou Diawo Barry pour Actuguinee.org
Tel : 621795790
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