Guinée : le centre national de coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse aux risques sécuritaires désormais opérationnel

il y a 16 heures 45
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Le chef du gouvernement a lancé ce mercredi, 20 novembre 2024, les activités du centre national de coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse aux risques sécuritaires en Guinée.

La cérémonie a eu lieu à la plage de Camayenne en présence de plusieurs membres du gouvernement, des directeurs généraux des centres déjà opérationnels dans la sous-région et les représentants des partenaires comme l’Union Européenne et la GIZ.

Le CNCMAPR relève de la primature. Il a été créé le 09 juin 2020 suite à la recommandation des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO afin d’avoir des solutions pérennes par des approches holistiques aux problématiques sécuritaires qui se posent aux États de la sous-région.

« L’objectif visé est de permettre à notre région d’anticiper et de faire face avec succès aux nombreux défis sécuritaires transfrontaliers auxquels elle est confrontée, défis qui sont liés entre eux et dont les causes sont multiples. Une démarche systémique, par conséquent holistique, accompagnée de stratégies multisectorielles fondées sur une approche à la fois préventive et protectrice et ceci dans un contexte régional. À titre illustratif, la récurrence et la gravité des attentats terroristes et la montée de l’extrémisme violent dans le pays rendent négligentes les défis sécuritaires transfrontaliers. C’est nécessaire et urgent la coopération entre nos États membres dans le cadre d’une approche transnationale », a déclaré la vice-présidente de la commission de la CEDEAO, Mme Damtien L. Tchintchibidja.

Le colonel Aliou Diakité est le directeur général du centre national de coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse aux risques sécuritaires en Guinée. Dans son allocution, il a précisé que son service n’a pas pour vocation de se substituer aux missions régaliennes de l’État qui sont assurées par d’autres services. Le CNCMAPR est un service qui vient appuyer les autres pour la consolidation de l’architecture de paix et de sécurité. Il travaille sur 5 axes principaux. La gouvernance des droits humains, les crimes et criminalités, l’extrémisme violent, la radicalisation, le terrorisme et la sécurité maritime, la santé publique, les catastrophes environnementales et le changement climatique.

« Nous sommes une structure nationale à vocation régionale. Nous travaillons sur les risques et les vulnérabilités qu’ils soient structurels ou institutionnels, afin de développer des capacités de résilience au niveau des communautés et minimiser les menaces et surtout éviter que les crises subsistent. Voilà en somme ce que nous faisons de façon globale. Avec les partenaires en matière de sécurité et les autres systèmes, nous collaborons et ces données qui sont mises à nos dispositions nous les analysons avec un cadre défini par la direction de l’alerte précoce. Nous avons un cadre d’analyse qu’on appelle l’analyse conjointe et la planification de la réponse », a-t-il édifié.

C’est le premier ministre, chef du gouvernement qui a présidé la cérémonie de lancement des activités du centre national de coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse aux risques sécuritaires en Guinée. Amadou Oury Bah a rappelé l’importance de ce centre d’alerte précoce. Pour lui, ce service aide les États de la CEDEAO à mieux assurer leur responsabilité dans le cadre de la prévention des risques liés à la sécurité et la vie des populations.

« Nous avons besoin du centre d’alerte précoce, nous avons besoin de la coopération avec la CEDEAO et avec l’ensemble des partenaires pour que nous puissions être encore mieux préparés pour assurer notre responsabilité dans la prévention de tous les risques liés à ce qui peut impacter la sécurité et la vie des populations », a-t-il indiqué.

Après la série de discours, le PM et la vice-présidente de la CEDEAO ont paraphé un mémorandum d’entente. Cette étape a été suivie par la remise d’un chèque de 20 mille dollars au centre national d’alerte précoce. Pour la suite des activités, les officiels se sont rendus au centre-ville de Kaloum pour couper le ruban, visiter les locaux et procéder à la remise des équipements et matériels du centre.

Les locaux du CNCMAPR se situent au niveau de la villa 21 à la Cité des Nations. Il s’agit du 11ème centres désormais opérationnels dans l’espace de la CEDEAO, a informé la vice-présidente de la commission de la CEDEAO.

Sékou Diatéya

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