CRIEF : la demande de mise en liberté conditionnelle de Damaro rejetée

il y a 7 mois 110
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Sans surprise, la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) vient de rejeter la nouvelle demande de mise en liberté conditionnelle de l’ancien président de l’assemblée nationale, formulée lors de la dernière audience.

Le substitut du procureur dans sa plaidoirie a sollicité le rejet de la demande de mise en liberté conditionnelle de Damaro Camara.

« … Il n’est pas dit forcément qu’il peut être en liberté pour continuer son traitement. Donc qu’il vous plaise de rejeter cette demande de mise en liberté de Amadou Damaro… ».

La réplique de Me Santiba Kouyaté avocat de Damaro n’a pas tardé. Face au juge, il fustigé le fait que seul son client parmi les quatre (4) prévenus (Zenab Camara, Michel Kamano et Kim), est en détention.

C’est pourquoi il a réitéré la demande de mise en liberté conditionnelle de son client.

« Cette sédentarisation a des conséquences sur notre client. Damaro n’avait pas cette maladie et le fait d’être immobilisé, sédentarisé et confiné dans un cercle restreint c’est ce qui lui a causé cette maladie (…). Depuis l’entame de cette procédure jusqu’à date, Damaro s’est toujours présenté devant la justice. Tous les autres prévenus dans ce dossier sont en liberté sauf Amadou Damaro alors qu’ils doivent tous avoir le même traitement… C’est pourquoi nous réitérons la mise en liberté de notre client », a-t-il plaidé.

Le juge Yagouba Conté a rejeté la demande de mise en liberté conditionnelle en ordonnant la continuation des débats en précisant ceci : «la continuation du traitement de Damaro à domicile n’est pas une nécessité mais une alternative. La détention provisoire de Damaro est nécessaire pour garantir son maintien à la disposition de la justice », a-t-il indiqué.

Amadou Damaro Camara en détention depuis bientôt 2 ans est poursuivi pour des faits présumés de détournement de 15 milliards de francs guinéens destinés à la construction du siège du parlement guinéen. Il avait fait cas de son état de santé à la dernière audience.

« Depuis 15 mois, je suis malade et hospitalisé. Cet petit appareil-là, je suis obligé de le mettre sur mon pied au moins chaque trois heures pour ne pas prendre le risque de me blesser parce que je ne sens plus rien. J’avoue que ça allait mieux depuis décembre 2022, mais depuis deux semaines, ça a repris de manière inquiétante. Les médecins me disent, que si je continue de stresser, cette neuropathie périphérique, je risque de perdre mes orteils ou mieux. Je peux des fois marcher. Là où je suis, vous pouvez me planter sans risque un couteau, je ne sentirais rien. Si ça continue ça va se gangrener. L’intérieur même est devenue noir. Ensuite on me dit ne stressez pas, sinon vous avez un risque d’AVC. J’ai fait 5 fois la demande et 5 fois ont m’a accordé la liberté provisoire. Je crois que monsieur le président, je me suis soumis à cette justice avec bonne foi (…) », avait-il fait savoir.

Aïssata Barry

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