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Devant la chambre spéciale de contrôle de l’instruction de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières, les avocats des cadres des Douanes en détention à la maison centrale tentaient d’obtenir la mise en liberté de leurs clients.
Ces conseils attaquaient ainsi l’ordonnance de prorogation de détention provisoire rendue par la Chambre de l’instruction de la CRIEF contre l’ex DG des douanes, le général Moussa Camara, l’ex DGA, le colonel Macky Agreby Diallo, le chef de division comptable, le lieutenant-colonel Fodé Camara et Léonie Plegne.
Dans leurs arguments, ils ont insisté sur le fait que le dossier souffre désormais, selon eux, d’un manque de titre de détention. Après avoir donc estimé que le maintien en détention de leurs clients est illégal à cet égard, ces avocats ont demandé à la Chambre d’annuler en toutes ses dispositions les ordonnances n° 162, 163, 164 et 166 du 1er août 2025 portant prorogation de la détention provisoire.
L’un des substituts du procureur spécial a pris le contre-pied des arguments des avocats de la défense. Pour Malick Marcel Oularé, on ne peut pas décerner deux mandats contre un prévenu pour les mêmes infractions. Le juge après avoir écouté toutes les parties a confirmé en toutes leurs dispositions, les ordonnances n° 162, 163, 164 et 166 portant prorogation de détention provisoire rendues par la Chambre de l’instruction.
Le général Moussa Camara, le colonel Macky Agreby Diallo, le lieutenant-colonel Fodé Camara et les autres restent donc en prison. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux en écritures publiques et authentiques, corruption, atteinte au système informatique des Douanes, enrichissement illicite, concussion, cybercriminalité et complicité.
Ces anciens hauts cadres des douanes sont en détention préventive à la maison centrale de Conakry depuis décembre 2024. Dans le fond du dossier, il est reproché au général Moussa Camara et Cie d’avoir, avec plusieurs transitaires, mis en place un réseau au niveau de la Direction générale des douanes pour contourner le procédé classique de paiement au guichet unique, pour encaisser des fonds d’une valeur de 700 milliards GNF au préjudice de l’État.
Il faut rappeler que l’audience s’est déroulée en l’absence des inculpés.
Sékou Diatéya