CRIEF : Cheng Jiin-Suey alias Kim donne sa part de vérité dans l’affaire de détournement de 15 milliards

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Les débats dans l’affaire de détournement des 15 milliards destinés à la construction du siège de l’Assemblée nationale se sont poursuivis ce lundi 24 mars 2024.

Après l’audition de Zenab Camara (Zeepharel) l’une des prévenue dans ce dossier qui a plaidé non coupable de détournement et enrichissement illicite, c’est au tour du Coréen qui était chargé de faire la clôture du site à koloma d’être entendu par la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).

Cheng Jiin-Suey alias Kim a d’abord rejeté les accusations portées à sa charge tout en faisant des révélations à la barre.

« Je ne reconnais pas les faits.Je suis investisseur de la société Castol Guinée. Damaro et moi on s’est connu quand il était député il y a de cela dix ans… La proposition du montant d’1 milliard 800 millions avec TVA était destiné à faire les travaux préliminaires du site de l’Assemblée Nationale. Nous avons dégagé les ordures au chantier qui n’était pas dans le contrat et jusque là qui n’est pas payé encore. Dans le contrat c’était de faire les portails devant et derrière, la clôture en béton et deux maisons pour les agents de la sécurité… Feu Lounceny Camara avait demandé quand il déposait les chèques combien il allait gagner mais je lui ai dit rien. Il n y’a pas de commission dans ça. Il est revenu pour déposer le deuxième chèque de 900 millions cette fois encore, Lounceny m’a également fait savoir qu’il doit se rendre à Macenta car il a un malade là-bas et qu’il n’avait rien et je lui ai remis 20 millions (…). C’est à la suite de deux visites à notre chantier aux tours jumelles de Kakimbo qu’une équipe de l’Assemblée dont Damaro et Michel Kamano sont venus vers nous pour nous dire qu’ils veulent faire la clôture rapidement et suite à ça nous avons fait plusieurs propositions… J’ai accepté de faire le boulot sans être payé en un premier temps, ni contrat. C’est après j’ai exigé le contrat qui avait été signé avec Damaro… », a-t-il fait savoir à la barre.

Seul Michel Kamano qui est allé se faire soigner à l’étranger qui n’a pas été entendu à date par cette chambre de jugement de la CRIEF.

Le procès a été renvoyé au 22 avril pour la suite des débats. Il sera également question à cette date, de statuer sur la remise en liberté conditionnelle de Amadou Damaro Camara sollicité par son avocat.

Aïssata Barry

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