Couverture médiatique du procès 28 septembre: le HCDH renforce à Kankan les capacités de 30 journalistes

Cette formation qui avait pour thème ‘’renforcement des capacités de 30 journalistes pour une couverture médiatique responsable du procès des évènements du 28 septembre 2009’’ s’est étendue sur deux journées, jeudi 22 et vendredi 23 juin 2023. Elle a été organisée par le haut-commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme en partenariat avec le gouvernement guinéen.

Dans son discours de bienvenue, le directeur régional de l’information et de la communication, représentant le gouverneur de la région administrative de Kankan à cette cérémonie, s’est réjouis du fait qu’on ait pensé à sa région pour une formation d’une telle envergure et a souhaité qu’elle s’inscrive dans la pérennité.

« Je pense que je suis plus heureux que tout le monde aujourd’hui, juste il y a une semaine que j’ai présenté mon bilan. Et lors de la présentation de ce bilan, j’ai mentionné surtout la formation des journalistes, donc cette formation vient à point nommé dans la mesure où les journalistes de la savane en ont vraiment besoin. Le thème est très important, renforcé la capacité des journalistes sur la couverture médiatique du procès du 28 septembre, je pense que cela vaut tout son pesant d’or », a dit Mamady Kansan Doumbouya

Éric aimé Semian, chef de l’unité de renforcement de capacité et de coopération à l’ONU droits de l’homme est revenu sur le bien-fondé du choix de cette thématique aussi importante.

« Cette formation entre dans la mise en œuvre du projet d’appui à la cohésion sociale et à la réconciliation nationale en République de Guinée, appuyée par le fonds des Nations-Unies pour la Consolidation de la Paix et que l’ONU Droits de l’homme met en œuvre en partenariat avec le PNUD-Guinée et l’agence UNP. Donc c’est un projet du système des nations unies en appui aux autorités guinéennes dans les activités de réconciliation et de cohésion sociale. Dans le cadre de ce projet, nous avons déjà eu à renforcer les capacités de plusieurs acteurs impliqués dans les activités du procès du 28 septembre 2009. Nous avons notamment des magistrats, des avocats et aujourd’hui nous nous sommes dit que ce procès est un tournant décisif en matière de lutte contre l’impunité en Guinée. Mais bien plus important que l’activité judiciaire même de ce procès. Il faut que la perception que les populations ont de ce procès soit des plus simples. Nous avons jugé utile de renforcer les capacités de tous ceux qui œuvrent à faire circuler l’information en général autour de ce procès, de faire en sorte qu’il y ait une couverture responsable et professionnelle des faits qui tournent autour du procès. Pourquoi parce qu’un citoyen mal informé c’est un danger pour la société. Un citoyen mal informé est un danger pour lui-même. Pour communiquer sur des actualités en lien avec la justice, la paix, la réconciliation, il faut le respect de l’éthique et de la déontologie », a-t-il conseillé.

Très satisfaite de ces deux jours de formation, Fatoumata Cheick Diawara, journaliste à la radio Milo fm de Kankan et bénéficiaire de cette session estime que les journalistes de la région sont désormais outillés sur la couverture de n’importe quelle actualité judiciaire.

« Cette formation a été très intéressante, elle parlait des des droits de l’homme et la façon de couvrir le procès des événements du 28 septembre 2009 par les journalistes. C’est très important parce que ça va nous permettre de bien connaître les procédures en matière de couverture des événements judiciaires même pas seulement le procès des événements du 28 septembre. Il y a tellement de procès en Guinée que les journalistes couvrent parfois il y a des dérapages faute de méconnaissance », a-t-elle déclaré.

C’est sur une note de satisfaction que cette session de formation a pris fin à Kankan.

Cheick Mamady Condé, Correspondant régional deMosaiqueguinee.comà Kankan