Conflits entre éleveurs et agriculteurs à Lola : Les vérités du ministre Félix Lamah…

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En marge du lancement de la campagne agricole 2024-2025 à Sonko, dans Beyla, le nouveau patron du département de l’Agriculture et de l’Élevage, Félix Lamah s’est rendu mardi dernier à Lola. Objectif, trouver une solution durable aux conflits qui opposent éleveurs et agriculteurs. C’est dans la salle de conférence de la préfecture que cette rencontre a eu lieu en présence de tous les acteurs concernés.
Dans leurs communications respectives, les deux parties se sont rejeté la responsabilité des conflits.
Les agriculteurs ont accusé les éleveurs d’abandonner leurs bétails qui font des dégâts dans  leurs champs. De leur côté, les éleveurs ont déploré les tueries des bouviers et l’abattage de leurs boeufs par les agriculteurs. Ils ont ensuite déploré le laxisme des autorités qui ne sanctionnent pas les présumés auteurs des dégâts.
En réponse, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a annoncé que des mesures sont en train d’être prises pour mettre un terme à ces violences. Pour lui, chaque partie doit travailler conformément à la loi. Ce qui pourra éviter des affrontements.
« C’est pourquoi nous sommes ici parmi vous avec l’ensemble de mes cadres. C’est vrai vous avez votre part de responsabilité. Mais nous aussi, en tant que l’État nous avons aussi notre part de responsabilité. Mais avant d’arriver à ce que je voudrais vous dire si vous trouvez des coupables comme vous l’avez dit tout à l’heure et que vous les avez confiés aux autorités et que les dispositions n’ont pas été prises, dites-nous à quelle autorité vous avez confié ces personnes et qui n’ont pas fait leur travail. Veuillez donc nous remonter les informations. Ensemble nous allons apporter des solutions. Nous allons nous obliger nous-mêmes à trouver les solutions.  Il n’est pas facile de faire l’agriculture, il n’est pas facile de cultiver.  Ces deux activités qui sont difficiles à réaliser. Chaque partie réalise son activité pour gagner sa vie. Il faut que nous puissions faire en sorte que chacun en gagnant sa vie ne puisse aussi entraver  l’activité de l’autre.
Ça c’est un facteur très important. Puisque les agriculteurs se plaignent de la divagation des bétails, nous allons pouvoir travailler à celà. Il y a deux textes de lois qui ont été votés au niveau du conseil national de la transition. La loi d’orientation agricole et agro-pastorale.
On va d’abord résoudre le problème sur le plan réglementaire.
Nous devons règlementer toutes ces activités là. Parce que sans réglementation, on ne peut pas savoir qui a raison, qui a tort.
Je veux faire de la transhumance. En République de Guinée, la transhumance se passe comment ? Que dit la loi sur la transhumance ? Ou bien je veux quitter d’un point à un autre avec mes bêtes. Comment ça se passe ? Quels sont les délais ? Quels sont les responsables au niveau décentralisé et déconcentré?
À qui je dois demander les autorisations nécessaires ? Jusqu’à combien de têtes je suis en mesure de me déplacer d’un point à un autre ?
Et je ferais en sorte que l’ensemble de mes cadres que ces textes on vous les explique.  Qu’on vous dise comment ça fonctionne. Comment ça marche.
Maintenant dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage on va règlementer de sorte que quand l’éleveur ou l’agriculteur vient se plaindre, qu’on regarde dans les textes. Qui n’a pas respecté la réglementation. On le condamnera en fonction de ça.
Nous on n’aura pas besoin d’être là parce que les services déconcentrés vont prendre leurs responsabilités. Mais on va  veiller à ce qu’ils prennent bien leurs responsabilités. Ça c’est une partie de la solution. Et nous attendons que le président de la république signe ce décret de promulgation pour ces deux textes de lois. Derrière, mes cadres vont travailler rapidement sur les textes d’applications. Il y a déjà des textes d’application qui sont prêts. Une fois que ce décret du président va sortir, vous allez nous revoir venir vous expliquer ligne par ligne pour que chacun comprenne très bien. Quelq’un qui fait la transhumance depuis un autre pays pour rentrer dans notre pays, il y a des règles comme dans les autres pays. Tu es obligé de respecter les règles. L’objectif n’est pas de vous empêcher de faire votre activité. Non, ce n’est pas de vous empêcher de faire l’élevage ou l’agriculture. C’est pour que vous puissiez faire correctement votre activité conformément à la loi.
Parce que dans un pays sans loi , c’est le désordre. Et c’est ce que nous sommes en train de constater. Et on va mettre fin à ce désordre à travers ces textes de lois.
Deuxième solution durable sur laquelle nous sommes en train de travailler. Aujourd’hui au niveau du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, ce sont les zones de pâturage. Mais on n’est pas le seul pays où on fait l’élevage. Quand même.  Mais pourquoi c’est chez nous chaque fois il y a des problèmes? Vous êtes partis dans les autres pays vous avez vu. Même si tu as 5 têtes, c’est dans les enclos. Tu  envoies les nourritures là-bas, ils mangent ils ne dérangent personne.
Ou bien ils sont dans ta zone qui est bien définie, clôturé ils ne dérangent personne. On va faire pareil, » a laissé entendre le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Félix Lamah.
Il a par ailleurs invité toutes les parties à la retenue. Car selon lui, personne ne sort victorieux de ces violences qui ont fait assez de morts et des dégâts matériels importants entre les deux camps.
Le ministre et sa suite se sont dirigés dans la sous-préfecture de Gueasso qui était en proie récemment à  des violences entre les éleveurs et cultivateurs.
Amara Souza Soumaoro, correspondant Régional à N’zérékoré
 
Tél. 621-94-17-77

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