Conflit domanial à N’Zérékoré : Des membres d’une famille arrêtés par la gendarmerie sous l' »ordre » du procureur

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Le procureur de la République près le tribunal de première instance de N’Zérékoré Abdoulaye Komah, est accusé dans l’affaire du conflit domanial qui oppose la famille Kamano et la famille Kéléba. Il aurait ordonné ce lundi 1er avril 2024, à l’escadron mobile numéro 10 d’aller mettre aux arrêts une famille en pleine activité sur un domaine qui serait leur propriété.

Selon nos informations, le domaine est situé dans le quartier Kpangana, commune urbaine de N’Zérékoré. Interrogé sur la question, l’assistant de l’avocat de la famille François Kékoura Gbilimou se dit surpris du comportement du procureur vis à vis de leurs clients. « Après avoir investigué mes clients, ils m’ont fait savoir que les gendarmes leur ont dit que c’est le procureur lui-même qui a donné l’ordre de les s’arrêter sans convocation. Jusqu’a présent, je ne connais pas le motif de leur arrestation. Si je me souviens nous avons été les premiers à déposer une plainte contre les tiers occupants ainsi que Soua François Kéléba qui est en conflit avec nos clients. Pour un premier temps, nous avons fait une requête pour un arrêt des travaux et le président a pris l’ordonnance d’arrêter les travaux, l’ordonnance a été servie par des joints d’un huissier de justice. Et après quelques semaines, il a constaté qu’il y’a rébellion contre l’ordonnance. Il est reparti pour faire un constat de rébellion. Et après le constat, nous avons formulé une plainte déposée au parquet devant le procureur lui-même. La plainte a duré pendant un mois, après nous sommes allés envers le parquet pour demander pourquoi notre plainte n’est pas toujours orientée. Il m’a fait savoir que la plainte a été orientée vers la brigade de recherches », a fait savoir François Kékoura Gbilimou.

Plus loin, l’assistant de Me Zaoro Claver Loua avait constaté que les dossiers qui étaient joints par la plainte ont été retirés par le parquet. « Le lendemain, quand je suis allé voir l’officier en charge du dossier, j’ai été surpris de constater que le constat de l’huissier de justice pour éclairer la lenteur des gendarmes pour procéder à leur audition n’était pas dans le dossier. La plainte a été photocopiée trois fois plus l’origine ça fait quatre feuilles. C’est là-bas que j’ai commencé à comprendre qu’il y’a une main noire du parquet derrière ce problème. Puis que nos clients sont nantis de tous les titres de propriété afférents de ce domaine, ils ont certainement dit quelque chose que le domaine leur appartient, c’est pourquoi ils ont mis le sable pour faire les briques. J’ai été surpris ce matin d’apprendre qu’ils ont été arrêtés. Pour revenir un peu en arrière, lorsque la plainte a été orienté à la brigade de recherches, la gendarmerie a interpellé les tiers occupants, ils ont été mis à la garde vue. Entre temps, il m’a fait savoir que le procureur a intervenu de les libérer. Que d’ici lundi, ils vont libérer le site. On a attendu après une semaine les gens là sont revenus occuper encore le site. Certainement, ce qui a frustré l’autre partie, ils sont allés commencer les travaux sur le site », martèle l’avocat.

À priori, l’avocat signe et persiste que ses clients ont été arrêtés sur l’instruction du procureur de la République. « C’est un pick-up qui est venu les prendre, ils ont été arrêtés sur l’instruction du procureur de la République. Mes client n’ont reçu aucune convocation. Un citoyen doit être invité par voie de convocation et non par la violence. Et surtout qu’ils ont des avocats, les avocats devraient être avisés à l’avance. Aujourd’hui, c’est un jour férié c’est lundi de pâques. Normalement, la loi a interdit d’interpeller un citoyen les jours fériés. Je peux dire qu’ils ont trop abusé, du moment où nous avons été les premiers à porter plainte contre les tiers occupants, les gens là sont assis comme si de rien n’était, comme s’ils sont au dessus de la loi, comme s’ils avaient quelque chose très puissant derrière eux, qui leur a dit de faire tout ce qu’ils veulent. Je veux que la loi soit strictement appliquée et dans leur exactitude qu’on applique pas la loi selon la lumière de quelqu’un, mais qu’on applique selon ce que le législateur a dit. Nos clients sont nantis de tous les titres de propriété. Et lorsque l’huissier est allé vers notre adversaire à l’occurrence Soua François Kéléba pour lui demander le cas des tiers occupants, il lui a dit que ce n’est pas lui qui leur a installé. Quand nos clients ont constaté que le site est menacé, ils ont cherché à clôturer, mais ils ont tout enlevé. Le procureur devrait prendre soin pour boucler la première procédure pour éviter qu’il y’ait confrontation sur le site. Nous demandons la libération pure et simple de nos clients, nous estimons que c’est illégal et abusé. Quand les tiers occupants ont été arrêtés, le procureur a demandé de les libérer, ils sont qui par rapport à nos clients ? », s’interroge François Kékoura Gbilimou.

Affaire à suivre !

De N’Zérékoré, Gilbert Yoma Neyo Teinguiano, Kalenews.org

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